Investir le JDF s’interroge sur l’immobilier. Après une envolée de 17.5% des prix à Paris, qui détient par ailleurs le record des plus fortes hausses, les prix peuvent-ils encore grimper ? Ce n’est pas encore le moment de parler de retournement de tendance, mais des signes de tensions apparaissent, ce qui préfigure d’une stabilisation des prix, sauf à paris, où le déséquilibre entre offre et demande continuent de tirer les prix vers le haut. Les notaires de France anticipent d’ailleurs qu’ils dépasseront le seuil des 8000 le m² dans la capitale. Mais paris fait plutôt figure d’exception, car le durcissement des conditions d’emprunt dans le sillage de la remontée des taux longs et des avantages fiscaux moins attractifs devraient conduire à une stabilisation du marché. Sur ce marché, l’hebdomadaire incite les particuliers à la prudence, certains économistes n’hésitent pas à évoquer une bulle immobilière, dans le sens où les prix immobiliers sont sur évaluées de 15 à 20%, voir même jusqu’à 40% dans certains quartiers à Paris.
De plus, autre élément à prendre en compte, la remontée des taux à long terme qui pose plusieurs questions dans la mesure où le cout de la dette est un élément clé de la rentabilité d’un investissement immobilier. Les foncières doivent elles craindre cette hausse des taux ? Pas d’inquiétude à avoir selon investir qui nous livre sa sélection de foncières préférées : on notera Unibail rodamco, foncière des régions, Icade, Gecina, klépierre, mercialys et Silic
L’hebdomadaire nous livre également une enquête sur le secteur bancaire français, qui après un parcours boursier décevant en 2010, offre une valorisation attrayante. Cependant, plusieurs menaces pèsent sur le secteur. En effet, loin d’avoir retrouvé ses niveaux d’avant crise, ces titres sont très volatils, susceptibles de s’envoler ou de chuter à la moindre nouvelle, car les risques qui pèsent sur le secteur restent nombreux, à commencer par leurs résultats qui pourraient être décevants quand on se penche sur les comptes trimestriels des banques américaines. Par exemple, Citigroup, Bank of America, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont vu leurs profits chuter en raison notamment d’une exposition au marché immobilier, d’un effet de base défavorable, et d’une activité dans la banque commerciale qui a été moins rémunératrice.
En Europe, les nouvelles règles de Bale III accroissent la pression sur les banques pour qu’elles mettent l’accent sur le renforcement de leur fonds propres au détriment de la rentabilité. Deuxième risque, Les stress test européen, dont les résultats seront connus en juin, introduisent un autre facteur d’incertitude, même si le secteur bancaire français devrait réussir le test sans encombre. Autre élément à prendre en compte, la hausse des taux d’intérêt, enclenchée par la BCE le 7 avril dernier, n’est typiquement pas favorable au secteur bancaire. Et avec des pressions inflationnistes qui s’intensifient, le processus est loin d’être achevé. En raison des risques qui pèsent sur le secteur, les valorisations restent bon marché. Les banques françaises valent actuellement entre 5 et 8 fois leurs bénéfices attendus contre 10 à 12 avant la crise des subprimes. Pis encore, la plupart des établissements valent moins que leurs fonds propres, une décote qui est le reflet de la défiance des investisseurs, il y a donc des opportunités à saisir, d’autant que les banques conservent un fort potentiel de progression de leurs résultats. Sur les 5 banques françaises, ils sont positifs sur BNP qui offre le meilleur rapport entre risque et prix. En revanche, ils sont à l’écart sur crédit agricole qui présente un profil de risque plus élevé, en raison notamment de son exposition dans les pays fragilisés par la crise des dettes souveraines. Pour Natixis ils sont plutôt positifs car elle présente un profil de risque réduit, et qu’elle est très bon marché après un parcours calamiteux depuis sa création. Pour terminer, ils sont à l’écart de Dexia, en raison d’un profil de risque très élevé et d’une visibilité réduite.
Le Revenu s’intéresse quant à lui à la bourse de Milan. Cela ne vous a pas échappé, on ne compte plus le nombre de sociétés hexagonales qui partent à l’assaut des valeurs décotées italiennes. Après LVMH qui rachète Bulgari, Lactalis qui lance une OPA sur Parmalat, l’appétit des français pour les sociétés italiennes ne se dément pas. Pourquoi un tel engouement ? La valorisation des entreprises est faible. La Revenu a sélectionné six valeurs sur la base de la croissance du BNA, de génération de flux de trésorerie et de la valorisation.
A la lumière de ces critères, ils vous conseillent d’acheter De’longhi, spécialiste des machines à café expresso et des robots ménagers, EI-EN, spécialiste de la fabrication de lasers pour l’industrie médicale et chirurgicale. Il vous conseille d’entrer également en portefeuille Enel, le leader de l’électricité en Italie, le pétrolier Eni qui offre un rendement généreux de 6%, le groupe de prêt-à-porter Gruppo coin, détenu à 70% par PAI Partners. Enfin, ils sont à l’achat sur Pirelli, qui a opéré un virage stratégique en recentrant son activité sur le pneu haut de gamme.
On termine cette revue de presse avec l’action de la semaine, il s’agit de Peugeot, numéro deux européen du secteur automobile qui a publié des résultats de bonne facture et qui relancent l’intérêt sur le titre. Une performance trimestrielle qui permet au groupe de confirmer ses guidances pour 2011 et de renouer avec le versement d’un dividende 1.10euros après deux années d’interruption. D’ailleurs le titre à pris 13% en trois séances à la suite des résultats. Valorisé 5.3 le bénéfice net estimé en 2011, le titre est bon marché, ils vous conseillent de viser 39 euros sur la valeur.