L'indice final composite qui mesure l'activité globale en France dans les secteurs manufacturier et des services, indique que l’activité dans l’hexagone est au plus haut de 10 ans et sept mois. L'activité de l'ensemble du secteur privé français augmente ainsi pour le 21ème mois consécutif et atteint en avril 62,4 contre 59,1 en mars.
En zone euro, la croissance de l'activité du secteur privé de la zone euro s'est également accélérée en avril, L'indice PMI composite de la zone euro qui se fonde sur une enquête menée auprès de directeurs d'achats dans l'industrie et les services ressort à 57,8 en avril, après 57,6 en mars.
Selon le chef économiste de Markit, les résultats de l'enquête sont compatibles avec leurs prévisions, à savoir un taux de croissance en zone euro qui serait très dynamique au premier trimestre puisque l’institut table sur un bond de 0,8%. Une progression de l’activité qui serait plus de fois supérieur au quatrième trimestre 2010 où la croissance de la zone euro était de 0,3%. Il ajoute d’ailleurs que si l’activité se poursuit à ce rythme, « Cela constituerait le meilleur début d'année que l'on ait eu depuis 2006".
En revanche, la thèse d’une Europe à deux vitesses trouve de plus en plus de légitimité dans la mesure où la France et l'Allemagne, dont la croissance s'accélère, ne semblent pas entraîner les pays périphériques de la zone euro dans leur sillage.
Autre bémol l'indice PMI des services toujours en zone euro s'est replié plus fortement qu’anticipé à 56,7 en avril, après avoir atteint en mars son plus haut niveau en trois ans et demi à 57,2.
On termine ce point macro avec une mauvaise nouvelle concernant la consommation en zone euro qui a accusé un sérieux coup de faiblesse en mars. En effet, les ventes au détail ont chuté de 1% en moyenne dans les 17 pays membres alors que les économistes tablaient sur une hausse limitée de 0.1% ; Sur l’année, les ventes ont dégringolé de 1.7%, leur plus fort repli de novembre 200. Le déclin le plus prononcé a été enregistré pour les produits non alimentaires, ce qui suggère que les ménages limitent les achats non essentiels ;