Le groupe de construction, médias et télécommunications Bouygues a publié lundi un résultat net en forte baisse au premier trimestre puisqu’il ressort à 34 millions d'euros sur le trimestre écoulé, contre 181 millions d'euros un an auparavant. Un résultat net qui ressort très largement en dessous des 106 millions attendus.
Un repli significatif du résultat net qui reflète une faible contribution du groupe Alstom dans lequel Bouygues détient une participation de 31%, et une base de comparaison défavorable après des gains exceptionnels enregistrés il y a un an.
Le résultat opérationnel courant s'est également inscrit en baisse de 10% sur la période, à 153 millions d'euros.
La publication est mal accueillie par le marché, le titre ferme la marche sur le CAC pour dégringoler de 3.58%, à 32.75 euros
La croissance du chiffre d’affaires a trouvé des relais par ses filiales Bouygues Telecom et TF1 SA + qui lui permettent d’enregistrer un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 6,7 milliards d'euros, soit une croissance de 1% à périmètre et changes constants, a précisé Bouygues. Par ailleurs, le groupe a légèrement relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuelle à 31,9 milliards d'euros sur l’ensemble de l’exercice 2011.
A ces niveaux de cours, la valorisation est clairement attrayante. Avec un PER de 9.9 et une capitalisation qui se paye seulement 0.4 fois le chiffre d’affaires, le groupe est nettement moins cher que ses comparables Eiffage ou Vinci.
Nous pensons que ce repli peut constituer un bon point d’entrée sur le dossier pour du moyen terme. Le potentiel nous semble en effet limité à court terme, d’autant plus que le titre fait du sur place avec un plus bas sur 52 semaines à 30.40 et un plus haut 36.52 euros. Le titre ne parvient pas à décoller et manque de catalyseurs positifs pour renouer avec son record annuel. C’est pourquoi nous sommes neutre à court terme, et positif à moyen terme sur ce dossier ;