La crise des dettes souveraines a cristallisé les préoccupations des investisseurs. La relégation en catégorie hautement spéculative de la note grecque, la mise sous surveillance négative de la note italienne, la débâcle historique du parti socialiste espagnol aux élections municipales ont été source de tensions sur le marché obligataire. S’y ajoute sur le front macroéconomique un sérieux coup de frein de la croissance en zone euro et en chine, qui a d’ailleurs fait plonger les marchés asiatiques.
Dans ce contexte déprimant, Wall street corrige sévèrement avec un dow qui perd 150 points à la mi séance. Idem en Europe, Paris plonge de 2.1% pour terminer à 3 907 points. Milan chute de 3.32%, Francfort redonne 1,98%, Madrid -1.62%, Athènes -1.33%, Londres cède 1,7% et l’Eurostoxx plonge de 2%.
L’euro quant à lui accuse avec le coup avec le retour de la crise souveraine européenne et pique du nez face au dollar pour s’échanger au seuil des 1.40, à 1.4006. La monnaie unique européenne repasse en dessous des 115 yens, à 114.59, en repli de 0.48%. Le billet vert quant à lui grappille 0,2% à 81,83 face à la monnaie nipponne
Coté valeurs, toutes les composantes sont dans le rouge.
Le secteur bancaire est logiquement très mal orienté. Crédit Agricole dévisse de 2,95% suite à la dégradation de Standard and Poor’s de sa note de crédit au regard de sa forte exposition à la Grèce. Dans son sillage, Natixis perd 2.39% Axa -2.38%, BNP Paribas 1,82%, suivi de Société générale -1.62%
Plus forte baisse de l’indice parisien, Lafarge qui plonge de 3.5%, suivi de Schneider Electric qui abandonne 3.41%. Technip et Alcatel Lucent font également l’objet de sévères dégagements et reculent respectivement de 3.27% et 3.09%
L’éruption du volcan islandais entraîne la chute du compartiment des compagnies européennes à l’image de Air France ferme la marche du SBF 120 et chute de 4.54% à 11,46 euros
Enfin, le baril de pétrole décroche sévèrement, le WTI chute de 3.5% à 96.60 dollars tandis que le brent plonge de 2.71% à 109.33 dollars.
L’or retrouve son statut de valeur refuge et grimpe de 0.2% pour se traiter à 1 5152 dollars l’once.