Derichebourg démarre cette dernière séance hebdomadaire en force sur un gain de 2,89% à 6,38 euros à la faveur du net redressement de ses comptes semestriels !
Sur son premier semestre 2010/2011, le spécialiste des services aux entreprises et aux collectivités a enregistré une hausse de 35% de son chiffre d’affaires à 1,9 milliard d’euros contre 1,39 milliard d’euros. L’activité globale du groupe a été soutenue par les services à l’environnement. Par ailleurs, Derichebourg a bénéficié de l’appétit pour les matières premières dont leurs prix demeurent à des niveaux élevés.
Le chiffre d’affaires du pôle environnement s’élève en effet à 1,29 milliard d’euros soit une progression de 51 % sous le double effet des volumes et des prix, respectivement + 8 % et + 43 %. L’activité a été portée par un niveau élevé de la production mondiale d’acier et est escomptée à 1,4 milliard de tonnes en 2011, dont 48 % pour la Chine La hausse des cours de la ferraille à des niveaux proches des records de 2007 représente actuellement un important vecteur de croissance pour l'activité recyclage, mais également un facteur de désendettement pour le groupe. D’où un excédent brut d'exploitation qui bondi de 83% à 106,3 millions d'euros !
Porté par la hausse de l’excédent brut d'exploitation de la branche environnement, l’excédent brut d’exploitation du groupe grimpe de 53% pour atteindre 139,4 millions d’euros soit 7,4 % du chiffre d’affaires contre 6,4 % à la même période de l’exercice précédent. Pour Derichebourg c’est ce chiffre qui illustre sa capacité « capacité à performer à un niveau supérieur à ceux d’avant la crise ». Par ailleurs, le résultat net de Derichebourg souligne le redressement du groupe. Il flambe de 623% à 48,8 millions d’euros en glissement annuel.
Point noir dans ce tableau idyllique, les deux autres activités du groupe peinent à suivre… Ainsi, l'excédent brut d'exploitation de la branche Aéroportuaire (Servisair) n'a progressé que de 3,4% à 33,5 millions d'euros pénalisé par des évènements politiques et économiques (printemps arabe, tremblement de terre, hausse des prix du carburant). Tandis que celui de la branche Multiservices tombe à 1,2 million contre 1,7 million un an plus tôt. Le groupe a évoqué un « décalage entre l'arrêt de certains programmes d'assemblage et la reprise des nouveaux ».
Les analystes saluent également les comptes de Derichebourg à l’image d’Oddo qui confirme son opinion à l'achat après l'annonce, en visant 7,50 euros sur un dossier qui figure dans sa sélection court terme. Mais Gilbert Dupont est plus mesuré car les comptes sont ressortis inférieurs à ses attentes, l’amenant à couper son objectif de 7,10 à 6,80 euros sur le dossier. Le courtier reste cependant à « accumuler ».
Pour notre part, nous demeurons positifs sur Derichebourg dont les perspectives s'éclaircissent, avec un potentiel de 10% environ et visons 7 euros pour un premier temps...