Dans les biotechs, une chose est sure dès qu’une société du secteur publie un contrat, la valeur s’envole. Et c’est le cas pour Cerep qui flambe de plus de 23% à 1,27 euro dans des volumes très étoffés puisque plus de 1,2 million de titres ont changé de mains ce matin en Bourse de Paris contre habituellement 20 000 en moyenne.
Le spécialiste des services permettant de réduire les coûts de recherche pour de nouveaux médicaments, Cerep annonce avoir été sélectionné par le Structural Genomic Consortium, une ONG internationale, pour la réalisation de criblage et de profilage sur les cibles épigénétiques, l’un des domaines les plus actifs de la recherche biologique. Ce sont des protéines qui régulent l’expression des gènes sans entrainer de modification de la séquence ADN. Le projet vise la découverte de sondes chimiques de bas poids moléculaire et de candidats-médicaments sur ces cibles.
Dans les années à venir, Cerep prévoit d’augmenter de façon significative le criblage de molécules sur ces cibles. Plus de 500 cibles épigénétiques humaines ont été recensées. D’ores-et-déjà, le Structural Genomic Consortium a purifié plus de 250 d’entre elles, et développé plus d’une centaine de tests.
Thierry Jean, le directeur général de Cerep, annonce qu'une part significative du budget de R&D du groupe biotechnologique en 2011 et 2012 sera consacrée au développement de nouveaux tests, en partenariat avec le Structural Genomic Consortium.
Cerep a pour ambition de devenir « la société de services privilégiée » dans le domaine, invoquant de possibles applications dans les domaines du cancer, de l'inflammation, des maladies neuropsychiatriques et métaboliques.
Pour rappel, Cerep avait publié en mars dernier un résultat net part du groupe négatif de 5,41 millions d'euros pour son exercice 2010, à comparer avec un résultat négatif de 2,17 millions d'euros en 2009 pour un chiffre d’affaires de 24,19 millions d'euros en diminution de 8% par rapport à celui de 2009.
En termes de perspectives, Cerep avait indiqué que les premiers retours sur les investissements du groupe en Chine devraient être perceptibles en 2011, avec un démarrage des activités dès le premier semestre de l'exercice. Mais le groupe n'est pas en mesure d'annoncer des perspectives chiffrées pour l'exercice en cours en raison notamment de la difficulté à prévoir le calendrier de reprise des marchés.
Un redressement des comptes qui tarde à venir, un manque de visibilité pour la suite, deux points qui suffisent amplement à rester à l’écart de cette valeur…
