La croissance de la production industrielle se tasse un peu partout en Europe. En France, elle a reculé au mois d'avril de 0.3% alors qu’on attendait une hausse de 0.5%. En suède elle se repli de 0.7%.
En Italie, la croissance de l’activité économique est restée très faible, en progression de seulement 0.1% sur le premier trimestre. Cela fiat deux trimestre consécutifs que le PIB progresse de seulement 0.1% ce qui n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs d’assainissement budgétaires. Sur un an, le tableau est un peu moins sombre avec une croissance du produit intérieur brut de 1%.
Au Royaume-Uni, la production manufacturière a dégringolé contre toute attente de 1.5% en avril alors que le consensus tablait sur une progression de 0.3%. Idem pour la production industrielle qui chute de 1.7% sur le mois et de 1.2% sur l’année alors que les économistes s’attendaient à voir au contraire une progression de 1.3% de la production industrielle sur l’année.
Parallèlement, on a pris connaissance du PPI, l’indice des prix à la production, toujours au Royaume-Uni qui a chuté de 2% en avril, son plus fort repli mensuel depuis 2 ans dans le sillage de la chute des cours du pétrole. Une baisse à relativiser car les prix à la production se sont tout de même envolé de 15.7% en glissement annuel.
Au lendemain de la réunion de la BOE qui a laissé ses taux inchangés, une autre statistique à regarder qui concerne le noyau dure de l’inflation car on ne prend pas en compte les prix de l’énergie. Il en ressort que les prix progressent de 0.2% sur le mois, et de 3.4% sur l’année, donc largement au dessus des 2% fixé par la banque centrale d’Angleterre.
Le ralentissement significatif de la production industrielle et manufacturière conjuguée à une hausse des prix qui dépassent les 15% sur l’année font pression sur le sterling face à toutes les devises. La livre perd 0.45% par rapport au dollar, 0.7% face au yen, 0.4% par rapport au frac suisse et 0.2% face à l’euro, lui-même sous pression ;