Les marchés européens ont brusquement décroché à l’ouverture de Wall Street. Paris chute de 1.9%, soit 74 points de perdu pour terminer pratiquement au plus bas du jour à 3805 après une incursion sous le seuil des 3800 points. Sur la semaine, on perd 2.2% à Paris. Depuis le début de l’année, la performance sur l’indice parisien est précisément de zéro.
La cacophonie des autorités européennes et les joutes verbales entre la BCE et l’Allemagne qui s’opposent sur le dossier grec commencent à sérieusement agacer les marchés qui n’entrevoient pas de solution à court terme alors que la Grèce doit bientôt faire face à des échéances cruciales. En attendant, aucune solution n’a été prise, excepté un deuxième plan de sauvetage qui serait plus important que le premier puisqu’il pourrait atteindre 120 milliards. La pression s’intensifie également sur les autres pays périphériques qui voient leur prime de risque augmenter.
Même ambiance électrique en Europe et outre atlantique. Pourtant, et ca peut sembler paradoxal, il y a très peu de volumes, moins de 3.2 échangés à Paris et pas de volatilité, le VIX grimpe de seulement 0.84 points à 18.61. Le dow perd 1.2%, et vient de casser le support majeur et symbolique des 12 000 points, Francfort abandonne -1.17%, Londres 1.28%, l’euro stoxx 1.47%
Sur le CAC, une valeur échappe à la baisse, Publicis qui grappille 0.16% quand les 39 valeurs renouent avec le rouge. Publicis. Sur le SBF 120, seulement deux rescapés, Faiveley Transport qui s’adjuge 1.5% et Bureau veritas qui grappille 0.16%
A la baisse, Hermès International plonge de 5.75% alors que LVMH a réaffirmé qu’il n’a pas l’intention de lancer d’offre publique d’achat.
Arkema plie 5% pénalisé par Nomura qui est en passé à « neutre » sur le dossier.
Peugeot ferme la marche sur le CAC et chute de 3.34% à 28,08 plombé parHSBC qui a dégradé le titre de « neutre » à « sous-pondérer » et ramené son objectif de cours de 35 à 26 euros.
STM et Saint Gobain se distinguent parmi les plus fortes baisses et perdent respectivement 3.13% et 3.12%
Sur le marché des changes, l’euro dégringole sur fond de crise des dettes souveraines et plonge de 1.04% à 1,4365 face au billet vert. La monnaie unique européenne chute également 1.23% à 115,22 face au yen et de 1% face au franc suisse. Le dollar résiste bien et reste stable à 80,2 face à la monnaie nipponne.
Du côté des commodities, inversement de tendance pour le baril de pétrole, le WTI chute de 2.54% pour revenir sous le seuil des 100$, à 99.34 tandis que le Brent redonne 1.2% à 118.17 dollars. La correction n’épargne pas non plus le métal jaune qui abandonne 0,45% pour se négocier sous les 1540, à 1535 dollars l’once.