Dans un marché parisien qui repart de l’avant, Nexans progresse de 3,85% à 64,94 euros. Le titre du spécialiste des câbles est dopé par l’annonce de la création d’une co-entreprise avec le chinois Shandong Yanggu à partir de l’activité câbles d’énergie de ce dernier en Chine. Nexans prendra le contrôle de cette coentreprise à hauteur de 75%, les 25% restants seront entre les mains de Shandong Yanggu.
Shandong Yanggu est l’un des principaux fabricants chinois de câbles d’énergie avec un chiffre d’affaires d’environ 150 millions d’euros réalisé pour la branche en question.
La société compte trois sites de production fabriquant des câbles d’énergie extra-haute et haute tension, moyenne tension et basse tension et emploie environ 1 200 personnes. Nexans précise que son partenaire chinois « a récemment mené à bien un programme majeur d’investissement afin de renforcer sa capacité industrielle. »
La transaction représenterait une valeur d’entreprise d’environ 140 millions d’euros. La finalisation de cette opération devrait prendre de 6 à 8 mois, est sera soumise à différentes conditions préalables, dont l’aval des autorités réglementaires chinoises.
Dans une récente note publiée ce matin, Gilbert Dupont révise à la baisse son objectif de cours pour Nexans de 75 euros à 69 euros, tout en maintenant sa recommandation « accumuler ». Le courtier souligne que la création de cette joint-venture dans le secteur des câbles d'énergie « lui permettra de profiter du marché en plein essor des infrastructures d'énergie en Chine ». Néanmoins, des ennuis judiciaires pourraient pénaliser le titre selon Gibert Dupont.
Nexans sera en effet prochainement inquiété par une enquête de la Commission européenne concernant une entente présumée entre fabricants de câbles européens et pourrait conduire à des amendes plutôt élevées autour de 3% du CA, souligne le bureau d'études. Dans cette hypothèse, l'impact serait alors de 6 euros par action au maximum.
HSBC n’est pas en reste et réduit pour sa part de 84 à 81 euros son cours cible sur le titre tout en restant à « surpondérer ».