A la mi-journée, la Bourse de Paris évolue autour de l’équilibre dans un calme apparent avec la fermeture des marchés actions américains en ce jour de fête nationale aux Etats-Unis. Les opérateurs restent attentifs sur l’évolution du dossier grec notamment après l’avertissement de Standard and Poor’s lancé sur la Grèce. Selon l’agence de notation, le plan de refinancement d'une partie de la dette grecque par les établissements privés pourrait être assimilé techniquement à un « défaut sélectif » du pays. En réaction, les valeurs bancaires subissent de nombreux dégagements, freinant ainsi la progression du CAC 40. L’indice vedette parisien perd 0,13% à 4 002 points dans des volumes d’échanges limités, tandis que les autres places européennes s’en tirent un peu mieux. A Francfort, le Dax grignote 0,04% à 7 422 points alors que Londres progresse de 0,33% à 6 009 points.
Sur le front macroéconomique, un seul indicateur était au menu du jour. Les prix à la production dans la zone euro en mai ont baissé de 0,2% par rapport au mois précédent mais augmenté de 6,2% en glissement annuel. C’est la première baisse mensuelle enregistrée depuis vingt mois, en raison d'un net repli des prix de l'énergie.
Plus forte hausse du CAC 40, EADS décolle de 3,06% à 23,71 euros. CA Cheuvreux est venu en renfort, en relevant son objectif de cours sur l’action de groupe d’aéronautique et de défense de 27 à 34 euros.
Alcatel-Lucent grimpe de 1,91% à 4,11 euros. L’équipementier télécoms a été sélectionné par China Telecom pour la fourniture de services multimédia à ses abonnés à Shanghai et dans cinq provinces chinoises.
Alstom progresse de 1,63% à 43,04 euros porté par JP Morgan, qui rehausse son cours cible sur le titre de 43 à 47 euros.
STMicroelectronics fait son entrée dans la liste des valeurs cycliques jugées peu chères par Deutsche Bank. A la mi-journée, le titre du fabricant de semi-conducteurs gagne 1,07% à 7,06 euros.
Le secteur bancaire est toujours à la peine ce lundi après l’avertissement de S&P sur un « défaut sélectif » de la Grèce : Société Générale accuse la plus forte baisse de l’indice parisien et perd 2,16% à 41,52 euros, Crédit Agricole cède 1,95% à 10,59 euros, BNP Paribas plie de 1,65% à 53,64 euros, Natixis de 1,23% à 3,54 euros.
Carrefour abandonne 0,89% à 27,91 euros. Le conseil d’administration du géant de la distribution a donné son aval au projet de rapprochement de ses actifs brésiliens avec ceux de CBD Grupo Pão de Açucar.
Hors indice vedette, Nexity signe la forte hausse de l’indice SBF 120 sur un bond de 4% à 34,05 euros suite à son contrat de promotion immobilière croisée à Paris.
A contrario, Wendel glisse de 3,67% à 83,14 euros après qu’Exane BNP Paribas eut dégradé le titre du holding de « surperformance » à « neutre ».
Parmi les petites capitalisations, ST Dupont recule de 4,23% à 0,68 euro en dépit d’un retour au vert de ses comptes annuels…
Au chapitre des introductions en Bourse, les premiers pas de Leadmedia sur Alternext sont difficiles. Le titre du spécialiste du marketing online trébuche de 3,14% à 6,78 euros alors que le cours de référence retenu pour l'opération est de 7 euros.
Sur le marché des changes, l’euro marque une pause dans sa hausse face au dollar et se stabilise à 1,452 dollar et fait de même face au yen à 117,16. Le billet vert cède pour sa part 0,11% à 80,65 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le WTI gagne encore 0,24% à 95,17 dollars tandis que le Brent redonne un peu de terrain pour retomber sous les 112 dollars à 111,70 dollars. Le métal jaune se négocie à 1 494 dollars l’once à la mi-journée…