La Bourse de Paris limite ses pertes à la mi-journée mais la tendance reste lourde, les inquiétudes sur la question de la dette souveraine de part et d’autre de l’Atlantique pèsent sur les marchés. Le CAC 40 plie de 0,22% à 3 834 points. Outre-Atlantique, la dette rend les opérateurs fébriles, le psychodrame autour du relèvement du plafond reste à son paroxysme. Malgré de multiples tractations en coulisses, aucun accord ne semble poindre pour rehausser la capacité d’emprunt des Etats-Unis, actuellement à 14 300 milliards de dollars alors que la date butoir du 2 août se rapproche dangereusement. Malgré tout, les analystes tablent sur une issue favorable de dernière minute, une paralysie sur le dossier menacerait en effet l’excellente signature de la première économie mondiale. Par ailleurs, la Grèce est loin de dormir sur ses deux oreilles après le deuxième plan de sauvetage. Moody’s a rompu la précaire quiétude qui régnait sur Athènes en dégradant de trois crans la note de la dette à long terme de la Grèce, pour la reléguer désormais à un cran du défaut de paiement. Du côté des autres places européennes, le Dax oscille autour de l’équilibre à 7 323 points tandis que le Footsie à Londres redonne 0,10% à 5 929 points.
Sur le front des valeurs, Unibail-Rodamco avance à contre courant de la tendance et progresse de 1,36% à 159,80 euros grâce à HSBC qui entamé la couverture de la foncière à « surpondérer » avec un objectif de cours de 175 euros.
EADS grimpe de 0,93% à 25,06 euros alors que Bank of America Merrill Lynch a porté sont objectif de cours sur le titre de 24 à 28 euros.
Les valeurs automobiles tirent leur épingle du jeu avec Peugeot qui monte de 1,58% à 30,57 euros et Michelin de 1,12% à 64,23 euros, tandis que Renault grappille 0,51% à 38,54 euros. L’équipementier Valeo cède pour sa part 2,20% à 46,17 euros, le groupe étant inquiété par la justice aux Etats-Unis devra vraisemblablement encourir des sanctions pécuniaires. A contrario, Faurecia prend la tête de l’indice SBF 120 et bondit de 3,40% à 30,45 euros.
Le compartiment financier fait l’objet de dégagements sur fond de craintes sur le dossier de la dette américaine et après la dégradation de la signature grecque. Crédit Agricole plonge de 3,66% à 9,09 euros, Société Générale recule de 3,09% à 36,90 euros, BNP Paribas de 2,73 % à 47,48 euros, Axa glisse de 2,51% à 13,97 euros et Natixis de 1,58% à 3,31 euros.
Saint-Gobain est en baisse de 0,25% à 42,37 euros. Le groupe a signé un accord avec le britannique Wolseley pour le rachat du réseau Build Center et de Brossette pour un montant de 165 millions d’euros.
Hors CAC 40, Fimalac, la maison mère de Fitch, grimpe de 0,29% à 27,90 euros après avoir a annoncé une croissance de 16% de son chiffre d’affaires à 515,8 millions d’euros sur les neuf premiers mois de son exercice 2010-2011.
Sartorius Stedim Biotech flambe de 4,29% à 50,06 euros après ses excellents comptes semestriels.
Parmi les valeurs fortement à la peine, JC Decaux signe une des plus fortes baisses du SRD et plonge de 3,35% à 20,35 euros, plombé par Citigroup qui vient de dégrader le dossier d’« achat » à « conserver ».
Pour finir, Tekka mord la poussière et s’effondre de 41,32% à 5,07 euros après avoir dévoilé des comptes fortement déficitaires et annoncé des perspectives plutôt sombres pour l’ensemble de l’exercice 2011.
Sur le marché des changes, l’euro remonte face au dollar à 1,4396 profitant du point mort sur la question de la dette américaine. La monnaie unique plie de 0,28% à 112,42 face au yen tandis que le billet vert faiblit face à la monnaie nipponne à 0,41% à 78,12. Du côté des commodities, le baril de pétrole fait marche arrière pour les mêmes raisons : le WTI perd 0,42% à 99,45 dollars et le Brent cède 0,61% à 117,94 dollars. Le métal jaune profite de cette tension sur les marchés pour atteindre un nouveau record à 1 616 dollars l’once.