Nervosité et fébrilité ont rythmé la tendance aujourd’hui. Paris termine sur un net repli de 1.42%, soit 54 points de perdu, à 3734 points, avec 3.5 milliards échangé, Malgré la salve de publications de résultats, c’est encore la crise des dettes souveraines qui a dominé la séance
A moins d’une semaine de la date fatidique, les investisseurs sont de plus en plus convaincus que les Etats-Unis vont perdre leur triple AAA. La chute de 2.1% des commandes de biens durables confirme que la reprise économique est très fragile, ce qui diminue d’autant plus les prévisions des recettes futures alors que l’impasse par rapport au relèvement du plafond de la dette himalayenne tourne à l’absurde.
En Europe, la situation ne se présente pas mieux avec un regain de tensions sur le marché obligataire. Le marché semble désormais convaincu que les risques de contagion n’ont pas disparu après les mesures fortes engagés par le sommet européen. La tension est d’ailleurs montée d’un cran après que Schaeuble ait jeté de l’huile sur le feu dans une lettre adressé aux députés, que le FESF ne pourrait prendre le relais de la BCE que dans des conditions exceptionnelles. Ailleurs en Europe, Londres termine proche de l’équilibre, en légère baisse de 0.1%, Francfort 1.49%, Milan, plombé par la chute de son secteur bancaire recule de 2.75%, Madrid -2.11% et l’euro stoxx -1.82%.
Face à cet aversion au risque, les marchés se réfugient sur les actifs les plus surs, tels que l’or, qui a inscrit un nouveau record en séance à 1628$, avant de revenir à 1617$.
Coté valeur, plus forte hausse du CAC 40, PPR qui grimpe de 0.93%, suivi d’ArcelorMittal qui s’adjuge 0.77% à 22,34 euros sur son point d’activité trimestriel.
La publication de Vinci a également été saluée par une hausse de 0.7%
A l’inverse, Peugeot s’effondre de 7.61% à 27,25 euros, sanctionné après la révision en baisse de ses prévisions de résultats suite au séisme japonais pour son exercice 2011. Renault, qui publiera ses résultats demain, décroche de 3.16%
Alcatel-Lucent dévisse de 6.89% à 3,38euros, affecté par l’avertissement sur résultats de l’américain Juniper Networks, deuxième équipementier mondial de réseaux internet.
Les banques restent sous pression suite à Goldman Sachs qui dégrade son opinion sur le secteur bancaire européen à « neutre », contre "surpondérer" auparavant, en raison des incertitudes qui planent sur le plan d'aide à la zone euro et notamment sur le rôle du FESF, le Fonds de soutien. Société Générale cède 2,62% Natixis redonne 2,8% Crédit Agricole plie de 2,04% BNP Paribas de 1.63%
Plus forte hausse du SBF120, Atos engrange 4,87%
Enfin, Nexans abandonne 6.49%, après avoir creusé ses pertes au premier semestre.
Sur le marché des changes, le dollar reste fébrile, victime de la crise souveraine américaine. Le couple euro dollar, très volatil, s’échange à 1.4374, l’euro cédant 0,86%. La monnaie unique se déprécie d’ailleurs contre le yen de 0.83%, à 112.05, contre le CHF de 0.65%.. bref, contre toutes les devises. Le billet vert quant à lui reprend des couleurs et s’attaque au seuil des 78 yens, pour s’échanger à 77.97.
Du coté du baril de pétrole, le rouge est d’actualité, le WTI abandonne 1.44% à 98.20 dollars alors que le Brent baisse de 0,11% à 118.18 dollars
