Vallourec chute de 15.4% à 71.21 euros, suite à sa publication qui déçoit énormément le marché qui attendait beaucoup mieux du fabricant de tubes sans soudure. La parapétrolière a particulièrement souffert de la hausse du coût des matières premières sur le premier semestre qui a contrebalancé la progression du chiffre d'affaires.
Les performances de Vallourec sur le T2 et le premier semestre ont donc beaucoup déçu le marché. Pourtant, à y regarder de plus près, les résultats ne sont pas si catastrophiques que ça. Le résultat net part du Groupe grimpe de 37% à 112 ME sur le T2, mais ressort nettement en dessous du consensus qui attendait 143ME attendu par le consensus.
Le résultat net s’inscrit également en repli par rapport au T2 de 2010 qui atteignait 126 millions d'euros. Le groupe a publié un résultat brut d’exploitation en hausse de 25% à 254 millions d`euros, soit 19,7% du chiffre d`affaires au second trimestre mais là encore, l’EBITDA ressort nettement en deca des attentes du consensus qui visait 293 ME d’EBITDA.
Pourtant, les performances du T2 sont bien meilleures que sur l’ensemble du S1 dans la mesure où le bénéfice net a progressé sur le premier semestre de seulement 4% à 194 millions, contre une accélération de 37% sur le T2 tandis que l'EBE, de 11% à 458 millions d'euros et représente 18,8% du chiffre d'affaires.
En revanche, le chiffre d'affaires a progressé de 16% sur le T2 à 561 millions d'euros et de 22% sur le S1, à 2,438 milliards d'euros
Les analystes ont d’autre part qualifié les prévisions pour le second semestre de prudentes, ce qui va amener le consensus à s'ajuster à la baisse.
Dans son communiqué, Vallourec a indiqué que "le chiffre d'affaires devrait progresser à un rythme inférieur à celui de la production expédiée" mais que L'EBE du second semestre devrait quant à lui être "légèrement supérieur" à celui du premier semestre.
Plusieurs analystes ont dégradé le titre ce matin, à l'image de Natixis, passé de "achat" à "neutre", de Bank of America ML, qui a dégradé sa recommandation de "neutre" à "souspondérer" ou de Cheuvreux, qui retire le dossier de sa liste de valeurs préférées et le place à "sousperformance".
Pour notre part, cette chute de 15% du titre qui a testé dès l’ouverture le seuil des 70 euros avant de rebondir vers les 71 euros est très clairement un niveau intéressant pour entrer sur la valeur. La déception du marché et des analystes est réelle mais la sanction nous semble exagérée, si le S1 a été pénalisé par une hausse des matières premières, les performances du T2 ainsi que leur prévisions pour le S2 ne méritent pas un tel décrochage. Le titre chute de 15.5%, à 71.12 euros.
