La Bourse de Paris tente de redresser la barre après avoir glissé de 1,04% à 3 486 points dans les premiers échanges ce matin. Le CAC40 ne redonne que 0,54% et revient sur les 3 500 points à 3 502 points mais enchaîne toutefois une huitième séance de baisse consécutive. Le rouge reste tendance, alors que les craintes sur la santé de la première économie mondiale sont ravivées, reléguant ainsi au second plan le feu vert accordé par le Sénat sur la dette américain et le maintien par Moody’s et Fitch du précieux triple A du pays. Pour en rajouter une couche, la question des dettes souveraines européennes revient sur de devant de la scène. L’Italie et l’Espagne sont encore vivement inquiétées sur leurs dettes, ce qui n’est pas de nature à apaiser les marchés, bien au contraire… Sur les autres places européennes le repli est plus marqué la crispation est aussi de mise avec un Footsie qui cède 1,14% à 5 653 points à Londres et un Dax qui perd 1,06% à 6 724 points.
En tête de l’indice vedette parisien, Suez Environnement qui s’octroie 1,87% à 12,82 euros après la publication d’un résultat opérationnel courant en progression de 28,6 % au premier semestre, à 562 millions. Toutefois, le bénéfice net baisse de 42 %, à 221 millions d’euros. Le groupe de services à l’environnement a confirmé ses objectifs pour l’ensemble de 2011 et à moyen terme dont un bénéfice net d’au moins 425 millions d’euros. Sa concurrente Veolia Environnement s’adjuge 0,61% à 14,79 euros.
En queue de CAC 40, Société Générale dévisse de 6,86% à 30,57 euros après avoir fait dévoilé ses comptes semestriels décevants du fait des dépréciations des titres grecs contrairement à BNP Paribas qui a réussi à résister au contrecoup de la crise hellénique. La banque rouge et noire, qui a déprécié la valeur de ses titres de dette de l'Etat grec au deuxième trimestre, renonce à son objectif de bénéfice net de 6 milliards d'euros en 2012. Le groupe annonce avoir passé une dépréciation avant impôt de 395 millions d'euros, après avoir appliqué une décote de 21% sur ses titres souverains grecs arrivant à échéance avant fin 2020. Du coup, le résultat net ressort à 747 millions d’euros au titre du deuxième trimestre 2011, en chute de 31,1 %, ce qui est très nettement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un profit net de 1,15 milliard d'euros, en hausse de 6,6 %.
Dans le sillage de la banque rouge et noire, Crédit Agricole perd 1,75% à 7,85 euros. A contrario, Natixis progresse de 0,30% à 3,02 euros et BNP Paribas bondit de 1,49% à 43,25 euros, échappant ainsi à la débâcle des autres bancaires. Les analystes de Nomura ont allégé leur objectif de cours de 72 à 65 euros sur BNP Paribas après ajustement à la baisse des prévisions de résultats 2011 tout en restant acheteurs du dossier.
Danone plie de 0,42% à 49,26 euros et devient le numéro deux du lait pour bébés en Inde. Le groupe agro-alimentaire a annoncé hier soir l'acquisition d'une partie des activités de l’indien Wockhardt pour 250 millions d'euros.
Hors indice vedette, Bic signe la plus forte hausse de l’indice SBF 120 et flambe de 4,18% à 64,07 euros sur son point d’activité semestriel.
Accor redonne 0,87% 28,57 euros. Le groupe hôtelier annonce la signature du contrat de cession du traiteur Lenôtre au groupe Sodexo, suite à l’avis favorable rendu par les comités d’entreprise des deux groupes.
Lagardère plonge de 5,47% à 24,21 euros. Goldman Sachs place le dossier dans sa liste de convictions à la vente.
Sur le marché des changes, l’euro reprend de la hauteur et bondit de 0,94% à 1,4325 face au dollar et progresse de 0,86% à 110,54 face au yen. Le billet vert cède au contraire 0,25% à 77,19 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole est aussi dans le rouge, le WTI perd 0,66% à 93,17 dollars et le Brent qui plie de 0,77% à 115,58 dollars. L’once d’or tire toujours son épingle du jeu et profite du contexte d’incertitude sur les marchés pour battre un nouveau record à 1 667 dollars !