A l’image des conclusions du mini-sommet franco-allemand, la Bourse de Paris ne prend pas vraiment d’initiatives comme en atteste les multiples allers-retour autour de l’équilibre depuis le début de séance. A la mi-séance, le CAC 40 redonne 0,15% à 3 226 points, dans des volumes peu fournis. Les opérateurs sont sceptiques mais surtout déçus après les conclusions du sommet de crise entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à Paris. Comme prévu, « rien d’extraordinaire » n’était à espérer à l’issue de la rencontre notamment un déblocage de la position de Berlin sur les « euro-obligations », qui refuse de payer les pots cassés pour les pays fragiles de la zone euro. Au final, en plus de l’obstruction allemande sur les euro-bonds, les deux dirigeants européens n'ont en effet pas proposé d'augmenter le fonds de sauvetage européen, deux mesures qui auraient été salutaires à une région empêtrée dans la crise des dettes souveraines. Alors pour rassurer des marchés très fébriles, le couple franco-allemand propose la mise en place d’ « un gouvernement économique » sorte de pilote dans l’avion pour mener la barque européenne d’une main de fer ainsi que l’instauration d’une « règle d’or » budgétaire, pierre angulaire qui viendrait poser les bases d’une rigueur en matière de finances publiques. Mais l’idée d’une taxation des flux financiers pèse sur le secteur bancaire et des assurances en Bourse ainsi que sur le titre de l’opérateur bousier NYSE Euronext. Sur les autres places européennes, c’est la fête à la grimace : à Francfort, le Dax perd 1,04% à 5 932 points tandis qu’à Londres, le Footsie recule de 0,67% à 5 321 points.
En tête de CAC 40, le titre Sanofi bondit de 2,35% à 49,67 euros suivi de Veolia Environnement qui gagne 1,39% à 11,32 euros. Le PDG du groupe de services aux collectivités, Antoine Frérot, revient à l’achat et a déclaré à l'AMF l'acquisition de 10.001 actions Veolia Environnement en date du 12 août.
Les valeurs financières sont en ligne de mire evoluent en ordre dispersé alors que l’idée d’une taxe sur les transactions financières fait son bout de chemin. Pour rajouter une couche, Morgan Stanley a par ailleurs abaissé ses objectifs de cours sur la plupart des valeurs bancaires. Natixis tient le haut du pavé sur un gain de 0,78% à 3,08 euros, Axa progresse de 0,49%à 11,28 euros. A contrario, BNP Paribas redonne 1,84% à 36,81 euros, Société Générale perd 0,45% à 25,16 euros, Crédit Agricole plie de 0,28% à 6,76 euros.
En queue de CAC 40, ArcelorMittal qui perd 2,66% à 15,21 euros suivi d’Alcatel-Lucent qui abandonne 2% à 2,64 euros.
Lafarge ne profite pas des résultats meilleurs que prévu de l’allemand Hochtief au deuxième trimestre grâce à des commandes en hausse et cède 0,648% à 29,10 euros. Le cimentier a par ailleurs annoncé la cession de 50% dans sa coentreprise Lafarge Boral Gypsum Asia pour 429 millions d'euros.
Edenred abandonne 1,08% à 18,40 euros. Le groupe de services prépayés a annoncé hier soir la vente de sa filiale australienne Davidson Trahaire, société de conseil en ressources humaines spécialisée dans l'assistance psychologique aux employés pour 35 millions.
Rodriguez Group plonge de 4,26% à 3,82 euros après la publication d’un chiffre d’affaires en repli de 38% au troisième trimestre 2010-2011, à 15,5 millions d’euros, dont une chute de 61% des facturations dans les ventes de bateaux.
Sur le marché des changes, l’euro grappille de 0,21% à 1,4430 face au dollar et reste stable face au yen à 110,48. Le billet vert perd 0,34% à 76,56 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole reste ferme après sa correction la veille, le WTI gagne 1,05% à 87,65 dollars tandis que le Brent s’adjuge 1,06% à 110,32 dollars. Le métal jaune progresse de 0,44% pour se négocier à 1 792 dollars l’once.