Après une semaine volatile qui s’est achevée par de lourdes pertes, la Bourse de Paris repart de l’avant et commence ainsi la semaine sur une note positive, tirée vers le haut grâce à la flambée des valeurs pétrolières. A la mi-séance, le CAC 40 tente ainsi de revenir sur les 3 100 points après avoir crevé les 3 000 points en début de séance à la faveur d’un bond de 1,51%. Le retour de l’appétit pour le risque semble revenir après une semaine passée calamiteuse sur les Bourses mondiales, déprimées par les inquiétudes d'un retour de la récession aux Etats-Unis et les craintes sur le secteur bancaire en Europe concernant un tarissement des liquidités des établissements de la région. Cette semaine sera toutefois placée à hauts risques avec la publication d’une batterie d’indicateurs macroéconomiques majeurs de part et d’autre de l’Atlantique et du grand rendez vous du moment, la conférence annuelle de la Fed à Jackson Hole vendredi où le discours de Ben Bernanke sera attendu de pied ferme par des opérateurs qui espèrent comme l’année dernière un nouveau programme de relance pour ranimer une économie américaine à bout de souffle. Les autres places européennes reviennent dans le vert C’est le cas du Dax, qui gagne 0,26% à 5 453 points ou le Footsie qui bondit de 1,54% à 5 118 points. Parmi, les indices paneuropéens, l’Eurostoxx progresse de 1,16% à 2 184 points.
Coté valeurs, l'action Total se distingue nettement à la hausse et bondit de 3,56% à 49,60 euros, soutenue par les avancées réalisées par les rebelles libyens, qui alimentent l'espoir qu'une chute prochaine du régime de Mouammar Kadhafi permettra de rétablir la production et les exportations de pétrole dans le pays, observe un opérateur à Paris. Dans son sillage, les valeurs parapétrolières se signe les plus fortes hausses de l’indice vedette parisien avec Technip qui s’adjuge 2,64% à 60,60 euros et Vallourec qui prend 2% à 56,58 euros.
Le secteur bancaire évolue en ordre dispersé après leur sursaut d’orgueil du début de séance : Société Générale ne grimpe plus que de 0,79% à 21,03 euros, BNP Paribas de 0,66% à 32,97 euros tandis que Natixis perd 0,97% à 2,86 euros, Crédit Agricole cède 0,69% à 6,08 euros et Axa -0,49% à 10,23 euros. La méfiance pourrait resurgir selon Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale, qui s'attend à des tensions «au moins jusqu'à début novembre».
Les valeurs défensives sont mal orientées avec un secteur automobile qui peine à redresser la barre avec Michelin, lanterne rouge du CAC 40 qui redonne 1,71% à 46,05 euros, Renault 1,58% à 25,04 euros. On peut également citer Arcelor est en baisse de 1,50% à 2,85 euros ou LVMH en repli de 0,37% à 107,10 euros.
Sur le marché des changes, l’euro grappille 0,21% à 1,4433 face au dollar et progresse de 0,64% à 110,83 contre le yen. Le billet vert reprend un peu de terrain et grimpe de 0,31% face à la monnaie nipponne à 76,77. Le pétrole évolue dans deux sens opposés tandis que le Brent poursuit sa consolidation et perd 1,42% à 107,05 dollars sous le coup d’anticipations sur un ralentissement de l’économie mondiale, le WTI sort la tête de l’eau et s’adjuge 0,86% à 83,13 dollars. Rien ne semble arrêter le métal jaune qui bondit de 1,46%, à 1 879 dollars l’once.
