Paris s’inscrit en net recul dans le sillage du plongeon des indices américains ce vendredi et asiatiques en clôture ce lundi matin. C’est que les motifs qui plaident pour un redressement des places boursières se font de plus en plus rares. Rien ne va plus, la, déception est là. Et pour cause, les inquiétudes des opérateurs sur la santé économique mondiale sont de plus en plus grandissantes et ils redoutent un retour en récession outre-Atlantique alors que les derniers chiffres de l’emploi américain pour le mois dernier sont tout bonnement catastrophiques. En Asie, les derniers indicateurs chinois sont par ailleurs mitigés : la légère reprise du secteur manufacturier ne suffisant pas à masquer le ralentissement observé dans les services. Pour couronner le tout, en Europe, la cacophonie règne sur le plan d’aide à la Grèce. Le moral sera ainsi encore à zéro sur toutes les places boursières. Le CAC 40 plie ainsi de 2,38% pour ouvrir sous le seuil psychologique des 3 100 points à 3 073 points. Le secteur bancaire sera étroitement surveillé alors que l'agence fédérale américaine de supervision des prêts hypothécaires a porté plainte vendredi contre 17 grands établissements financiers internationaux parmi lesquels figurent Société Générale, pour un total de pertes de 41 milliards de dollars sur des obligations liées aux subprimes. A noter que Wall Street sera fermé pour la fête du travail, ce qui ne manquera pas d’exacerber la volatilité sur les indices…
Parmi les plus fortes baisses enregistrées sur le CAC40, on trouve les bancaires, Société Générale en tête qui plonge de 4,33% à 21,05 euros. Le secteur bancaire est dans le viseur, l'agence fédérale américaine de supervision des prêts hypothécaires a porté plainte vendredi contre 17 grands établissements financiers internationaux parmi lesquels figure la banque rouge et noire, pour un total de pertes de 41 milliards de dollars sur des obligations liées aux subprimes. BNP Paribas plie de 4,19% à 32,02 euros, Natixis de 3,46% à 2,61 euros, Axa redonne 3% à 10,21 euros, Crédit Agricole -2,68% à 6,02 euros.
A noter que Natixis fera ses adieux au CAC40 à partir du 19 septembre et sera remplacé par Safran (-2,13% à 26,43 euros).
ArcelorMittal et Peabody Energy ont annoncé avoir étendu jusqu'au 27 septembre la période durant laquelle court l'offre de rachat de 5 milliards de dollars (3,53 milliards d'euros) sur l'australien Macarthur Coal. Le sidérurgiste perd 2,65% à 13,75 euros.
EDF cède 2,39% à 20,45 euros. Le ministre italien de l'Industrie Paolo Romani a annoncé dimanche qu'il rencontrerait lundi Henri Proglio au sujet de la compagnie d'électricité Edison.
France Telecom décroche de 1,67% à 12,36 euros. Sa filiale polonaise TPSA a annoncé contester l'amende de 128 millions d'euros que lui a infligé la Commission européenne.
Alstom plonge de 4,07% à 29,55 euros après s’est faite dégradée par HSBC de surpondérer à neutre. Le groupe a signé par ailleurs un contrat de 66 millions d'euros avec l'Irak pour la construction d'une centrale électrique dans la province de Ninive dans le nord du pays, a annoncé le ministre irakien de l'Electricité. Le broker en a fait de même pour Schneider Electric qui lâche 4,86% à 41,86 euros et Legrand qui rétrocède 4,15% à 25,31 euros.
En tête du SBF 120, Saft flambe de 9,76% à 23,95 euros. L'équipementier automobile américain Johnson Controls versera 145 millions de dollars (102 millions d'euros environ) au spécialiste français des batteries dans le cadre d'un accord à l'amiable mettant fin à leur co-entreprise dans l'automobile.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,51% pour se négocier à 1,4132. Du coté du pétrole, le WTI cède 1,55% à 85,13 dollars et le Brent redonne 1,08% à 111,12 dollars. L’or valeur refuge, profite de ce regain d’aversion pour le risque et flambe de 3,09% à 1 880 dollars l’once.