La Bourse de Paris reprend de la hauteur après avoir clôturé à un plus bas depuis 2 ans hier, les marchés restant fébriles en raison des inquiétudes sur la crise des dettes souveraines en zone euro et sur la fragilité de l'économie mondiale. Le CAC 40 progresse de 0,83% à 3 024 points à la faveur d’un rebond technique. La place parisienne tente de garder la main sur le seuil psychologique des 3 000 points après avoir fait une brève incursion à 2 992 points dans la matinée. Le redressement des indices est à l’initiative de certaines valeurs cycliques et défensives, alors que le compartiment bancaire reste à la traine, puisqu’il se trouve en première ligne face aux craintes de contagion de la crise de la dette à l’ensemble de la zone euro. Les regards sont également tournés vers les Etats-Unis où la croissance est toujours anémique à l’instar du Vieux Continent. C’est dans ce contexte tendu que les investisseurs prendront connaissance cet après-midi, de l’indice ISM des services aux Etats-Unis, baromètre de l’état de santé de la première économie mondiale dans la mesure où les services comptent pour plus de 80% de l’activité outre-Atlantique. Ailleurs en Europe, les autres places rebondissent à l’unisson, le Dax grimpe de 1,10% à 5 178 points, Londres flambe de 1,48% à 5 304 points tandis que l’euro Stoxx s’adjuge 1,05% à 2 129 points.
Du coté des valeurs, les cycliques reprennent du poil de la bête et sont en tête de l’indice vedette parisien après avoir nettement souffert avec la baisse des marchés : Sanofi grimpe de 2,31% à 49,19 euros, Veolia de 2,15% à 10,68 euros et ArcelorMittal gagne 2,14% à 13,35 euros.
GDF Suez progresse 1,32% à 20,31 euros. L’énergéticien a annoncé un programme de rachat d’actions de 500 millions d’euros destiné à couvrir les engagements du groupe en matière d’attribution d’actions à ses salariés dans le cadre de la résolution votée dans de l’assemblée générale du 2 mai dernier.
L’Oréal gagne 1,32% à 73,52 euros. UBS a relevé sa recommandation sur le titre du groupe de cosmétiques à « achat » contre neutre précédemment.
Le secteur bancaire, en première ligne des craintes sur la croissance et d'une aggravation de la crise de la dette en zone euro, reste au centre des inquiétudes. Crédit Agricole reste englué en queue de peloton du CAC40 avec un repli de 1,86% à 5,73 euros. Les autres valeurs du compartiment bancaire sont également à la peine : Natixis rétrocède 0,63% à 2,54 euros, BNP Paribas est en baisse de 0,63% à 31,13 euros, Société Générale de 0,47% à 20,15 euros.
Hors indice vedette, Air France KLM s’envole de 3,38% à 6,15 euros après l'annonce d'un éventuel nouveau plan de rigueur. Selon 'Les Echos', les directions du transporteur auraient pour objectif de dégager 700 à 800 millions d'euros d'économies annuelles additionnelles. Par ailleurs, Nomura a réduit son cours cible sur la compagnie aérienne de 12,25 euros à 9,30 euros tout en restant neutre sur le dossier.
Medica a multiplié par sept son bénéfice semestriel à 20,7 millions d'euros et relevé son objectif de croissance annuelle de l'activité. La publication est saluée par le Marché propulsant le titre à 12,74 euros à la faveur d’un gain de 4,51%.
Sur le marché des changes, l’euro rebondit de 0.66%, à 1.4188 et de 0,89 % face au yen à 109,50. Le dollar progresse de 0,3% à 77,18 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole reprend des couleurs avec un WTI qui gagne 1,39% à 84,70 dollars après son plongeon, de 3,01 % en début de séance. Le Brent s’adjuge 0,86% à 110,09 dollars.
L’or en revanche bondit de 3,81% à 1 893 dollars l’once après avoir signé un nouveau record à 1 920 dollars ce matin.