La place parisienne continue sa descente aux enfers, minée par le compartiment bancaire alors que la situation grecque se détériore de plus en plus et que trois des plus grandes banques françaises sont sous le coup d’une éventuelle dégradation de leur note de crédit par Moody’s. A la mi-journée, le CAC40 lâche 4,06% à 2 853 points. Un trio détonnant est à l’origine de la débâcle des places boursières. Tout d’abord, des dirigeants européens qui ne cessent de se déchirer après avoir tenté d’instaurer un semblant de cohésion afin d’apaiser des marchés surréagissant à la moindre nouvelle. Point d’orgue de ces dissensions dans la région, le départ de l'allemand Jürgen Stark de la Banque Centrale Européenne. C’est que la dette souveraine grecque inquiète encore et toujours. Et pour cause. La faillite de la Grèce ne devient plus une question taboue, elle est prise très au sérieux par les dirigeants européens alors qu’Athènes a indiqué que le pays serait à cours de liquidité dès le mois prochain si la prochaine tranche d’aide ne lui était pas versée incessamment sous peu… Et les victimes collatérales de la crise de la dette souveraine en zone euro sont bien évidemment les banques dont la solvabilité et leur capacité à se refinancer font l’objet de doutes. Le compartiment financier est pris dans la tempête alors que des « rumeurs » courent depuis ce week-end et font état d’une possible dégradation des notes de crédit des trois grandes banques françaises, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale par Moody's, l’agence de notation devant achever mi-septembre l'examen des notations de ces établissements. Ailleurs en Europe, la déprime est également présente : le Dax rétrocède 2,69% à 5 050 points tandis que le Footsie est en baisse de 1,92% à 5 114 points.
A noter que toutes les composantes du CAC40 et du SBF 120 sont dans le rouge à la mi-journée...
Déjà sous surveillance négative en raison de leur exposition à la Grèce, les notes de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole pourraient être dégradées par Moody’s. Le compartiment bancaire capitule: lanterne rouge de l’indice parisien, BNP Paribas qui s’effondre de 12,52% à 26,07 euros, Société Générale de 10,20% à 15,66 euros, Crédit Agricole redonne 9,44% à 4,82 euros, Axa perd 9,35% à 8,51 euros tandis que Natixis plie de 5,78% à 2,26 euros.
Technip va racheter la société américaine Global Industries au prix de 8 dollars par action dans le cadre d'une transaction en numéraire valorisant la société américaine à 1,073 milliard de dollars (soit 768 millions d’euros), ce qui renforce la présence du français sur le segment Subsea des services pétroliers. La parapétrolière française redonne 1,13% à 64,50 euros.
Air Liquide abandonne 3,39% à 84,65 euros, pénalisé par une note de Nomura qui a dégradé le titre de « neutre » à « alléger ».
Sur le marché des changes, l’euro remonte timidement sur les 1,36 à 1,3617 face au dollar et perd 0,95% à 104,94 contre le yen. Le billet vert plie de 0,93% à 77,04 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole consolide également : le WTI est en baisse de 1,35% à 86,05 dollars tandis que le Brent redonne 1,33% à 111,27 dollars. L’or reprend un peu de terrain et se négocie à 1 843 dollars l’once.