Les Bourses européennes poursuivent leur dégringolade, consternées par la décision du Premier ministre grec Georges Papandréou de soumettre à referendum le plan de réduction de la dette qui avait été avalisé la semaine dernière au cours d’un sommet marathon.
Une nouvelle incertitude qui empoissonne la zone euro, et plonge les marchés dans la perplexité. Si Georges Papandréou, qui dispose d’une faible légitimité politique joue son va tout, le risque est qu'un 'non' des Grecs fasse complètement dérailler les efforts de sauvetage et annulent les avancées sur le sommet européen. L’enjeu est de taille, en témoigne la fébrilité des places financières. Du coup, un entretien téléphonique est prévu aujourd’hui entre Sarkozy et Angela Merkel auquel Le premier ministre grec pourrait participer.
Paris chute de 4.2% à la mi séance abandonnant 133 points pour se négocier sur ses plus bas à 3108 points. Idem à Francfort qui recule de 3.87%, l’euro stoxx plonge de 4.06% Londres -2.5% ; Milan, entrainé par son secteur bancaire est en fort repli de 4.71% ; Le Danemark est littéralement en chute libre de 6.95% idem pour Athènes qui après avoir perdu plus de 6% la veille perd encore 6.21%.
L’angoisse est donc de retour alors que la confiance dans la capacité de la zone euro à résoudre la crise souveraine est à nouveau ébranlée. En conséquence, les tensions réapparaissent sur le marché obligataire, notamment sur les CDS et les taux à long terme des pays périphériques qui augmentent sensiblement
Les banques européennes, en première ligne poursuivent leur plongeon. En Italie comme en Espagne ou en France, la chute ne se fait pas dans la demi-mesure. Société Générale plonge de 13.9%, à 18.16euros, suivi de Crédit agricole -10.92%, à 5.05 et BNP -10.55%, à 29.38 euros, Axa recule de 11.26%, 10.43 euros, Natixis -7.34%, à 2.14
A l’inverse, seul EADS parvient tant bien que mal à se maintenir autour de l’équilibre tandis que le secteur défensif surperforme la tendance.
Les cycliques sont mal orientées également alors que le Pmi chinois ressorti à 50.4 confirme le ralentissement de l’activité manufacturière de la deuxième puissance économique mondiale. Ainsi, Vallourec plonge de 6.57%, Lafarge -5.58% tandis que le secteur automobile est particulièrement touché, à l’image de Renault -6.32% Peugeot -5.8%. Les équipementiers ne sont pas épargnés. Michelin cède -6.04% faurecia -6.65%, Valeo -6.34%.
Sur le marché des changes, l'euro signe une chute vertigineuse retombant sous les 1.37 à 1.3686 avec un repli de 1.18% et de 1.51% face au yen, à 106.98. Le billet vert quant à lui s’apprécie contre toutes les devises à l’exception du yen contre qui il perd 0.35%, à 78.16.
Le pétrole s’affiche également en nette baisse ; Le WTI perd 2.36%, à 90.99 tandis que le Brent recule de 1.26%, à 107.74$.
Enfin, l’once pas épargné par le climat de panique qui règne sur les marchés recule de 1.42%, pour revenir au contact des 1700$.