Paris enregistre une lourde perte dans les premiers échanges au lendemain d’un rebond qui avait été alimenté par des rachats à bon compte. Aujourd’hui changement de programme, l’onde de choc propagée sur les marchés après l’annonce de référendum en Grec semble encore faire son effet alors que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont menacé de suspendre le versement de la tranche d’aide de 8 milliards d’euros si elle n'acceptait pas l'accord de la semaine dernière…. La situation italienne inquiète également, le pays étant déjà désigné comme le prochain sur la liste si la crise de la dette s’étend à ce pays… A cet égard, la réunion de la BCE, la première présidée par l'Italien Mario Draghi, sera très surveillée, et notamment tous ses commentaires sur les taux et sur les rachats de titres de la dette italienne. L'avenir de l'Europe et de la zone euro est ainsi menacé et à juste titre au centre des inquiétudes des opérateurs… Et ça se ressent bien logiquement sur les marchés, le CAC40 avait démarré cette nouvelle séance dans le rouge vif en perdant 2,48% à 3 033 points. Vingt minutes après l’ouverture l’indice vedette parisien limite ses pertes à 3 078 points (-1,41%). Les bancaires seront suivies de près alors que BNP Paribas a vu son résultat net fondre comme neige au soleil après avoir appliqué une décote de 60% sur ses titres d'Etat grecs.
BNP Paribas perd 3,05% à 28,78 euros après avoir annoncé une baisse de 71,6% de son bénéfice net à 541 millions d’euros au troisième trimestre après avoir passé une provision de 2,2 milliards d’euros sur ses titres de dette souveraine grecque. La banque a appliqué une décote de 60% sur ces derniers, contre 50% préconisé par l’accord européen de la semaine dernière. Les autres valeurs bancaires sont également à la peine dans les premiers échanges à cause de l’imbroglio grec : Société Générale en queue de CAC40 plie de 5% à 16,72 euros, Crédit Agricole de 3,13% à 4,83 euros. Hors CAC40, Natixis redonne 2,51% à 2,09 euros.
ArcelorMittal cède 4,34% à 13,78 euros après avoir dégagé des comptes inférieurs aux attentes du Marché et des perspectives peu rassurantes. Le numéro un mondial de la sidérurgie a dégagé un résultat brut d’exploitation de 2,41 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 11,4% sur un an, mais en repli de 29% en données séquentielles. Il indique que les livraisons du quatrième trimestre devraient être inférieures à celles du troisième, les clients adoptant une position d’attente du fait du ralentissement économique.
Sanofi est en baisse de 0,86% à 49,44 euros. Le groupe pharmaceutique a réalisé un bénéfice net des activités de 2,39 milliards d’euros au troisième trimestre, en repli de 3% et indique tabler sur un bénéfice par action des activités 2011 à taux de change constants en baisse de 2% à 5% par rapport à 2010. Il maintient par ailleurs sa prévision d’une croissance à deux chiffres sur les marchés émergents.
Alstom cède 0,96% à 25,73 euros et Vinci glisse de 2,09% à 33,51 euros. Le premier publiera ses résultats trimestriels tandis que le second son chiffre d’affaires après la clôture.
Sur le marché des changes, l’euro perd 0,16% à 1,3706 face au dollar et 0,28% à 106,92 face au yen. Le billet vert est en baisse de 0,10% à 78 face à la monnaie nipponne. Du coté du baril de pétrole, le Brent perd 1,25% à 107,96 dollars tandis que le WTI glisse de 1,18% à 91,40 dollars. Le métal jaune rétrocède 0,38% à 1 728 dollars l’once.
