La déprime était de mise sur le marché parisien qui n’a cessé de s’enfoncer au fil de la séance pour finalement clôturer sur ses plus bas en intraday, sur une chute de 102 point. Avec une fois encore des volumes anémiques, 2.5 milliards, Paris dégringole de 3.41%, à 2894 points
Ailleurs, les marchés ont connu une séance noire avec une chute de 3.11% à Francfort, Milan chute de 4.48%, tandis que Vienne signe la pire performance européenne avec une chute de 4.8% quand l’euro stoxx recule -3.22%.
Outre atlantique, les marchés creusent également leurs pertes avec une glissade du dow jones de 2.6%, à 11 491 points.
Principal élément déclencheur de la spirale baissière, Moody’s qui a mis le feu aux poudre en mettant la pression sur la note souveraine française en constatant que la hausse des taux des obligations françaises et la détérioration des perspectives de croissance risquaient d'avoir des conséquences négatives sur la trajectoire de la dette de la France.
D’ailleurs, les tensions sur le marché obligataire sont reparties de plus belles aujourd‘hui, y compris en Espagne au lendemain de la large victoire de la droite aux élections législatives, signe d'une défiance toujours vive des investisseurs envers la solidité financière du pays malgré le retour d’une stabilité politique.
Aux Etats-Unis, la "super-commission" du Congrès chargée de s'attaquer à la dette n'a toujours pas trouvé d'accord. Faute d'accord d'ici 48h, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses sera déclenché, mais la croissance comme les réductions budgétaires seront largement insuffisantes pour réduire la dette.
De fait, les marchés comme les acteurs politiques prennent conscience avec amertume que les économies avancées, et pas seulement celles de la zone euro, risquent de batailler encore plusieurs années contre la crise des dettes souveraines.
Coté valeurs, 100% des composantes du CAC clôturent dans le rouge.
Sur le SBF120, Orpea reprend de la hauteur après son Ak la semaine dernière. Le titre s’adjuge 4.9% à 25.74 euros. Bénéteau signe la deuxième meilleure performance avec un gain de 0,552% à 8euros.
A contrario, Dexia plonge encore de 11.56%, à 0.26 cts, suivi de Technicolor qui recule de 10.09% à 1,15 euros.
Parmi les plus fortes baisses se distinguent les cycliques. Lanterne rouge, Arcelor plonge de 7.15% suivi STMicroelectronics qui cède 6.5% ou encore Schenider très mal orienté aussi qui recule de 5.89%
Sur le marché des changes, l’euro fait preuve d’une résistance à toute épreuve. Il renoue à l’instant avec le seuil des 1.35 contre le billet vert et grappille même 0.06%, à 1.3525 dans l’espoir que la sixième tranche d’aide à Athènes soit versée avant début décembre. Il grimpe également de 0,14% à 104.06 face au face au yen.
Le billet vert grappille 0,12% à 76,95 face à la monnaie nipponne.
Le baril de pétrole creuse ses pertes, le Brent redonne 1.44%, à 105.85 dollars tandis que le WTI trébuche de 1.66 % à 96.05 dollars.
Gros dégagement sur l’once d’or qui chute de 2% pour se négocier à 1 690 dollars l’once.