Paris s’envole, dopé par les valeurs bancaires qui accélèrent eux aussi leurs gains, soutenus par le perspective d’une éclaircie sur le vieux continent. Les investisseurs parient sur une sortie de crise en Europe malgré le démenti du FMI sur une éventuelle aide accordée à l’Italie. Pourtant, les marchés s’accrochent à cette branche d’autant plus qu’ils espèrent une intervention rapide de la BCE, pourtant contraire à ses attributions en vertu des traités européens. Abondant en ce sens, le couple franco-allemand poursuit ses tractations concernant le Fonds européen de stabilité. Les grandes lignes de ces discussions seraient prêtes à être passées au crible par les dirigeants européens, qui se réunissent demain. Autre motif d’espoir, le gouvernement allemand envisagerait la possibilité d'émettre des obligations communes avec les cinq autres pays de la zone euro notés « triple A », selon le quotidien Allemand, ‘Die Welt’. Une autre information encore démentie outre-Rhin, le « nein » étant de rigueur sur cette épineuse question… Les allemands restent ainsi fidèles à sa ligne. Une résolution de la crise semble être d’autant plus pressée que Moody’s est venu mettre son petit grain de sel à la cacophonie ambiante dans la région. L’agence de notation a mis en garde « dans un commentaire spécial » les pays de la zone euro sur d’éventuelles dégradations en série si aucune amélioration n’était constatée sur le vieux continent concernant la crise de la dette. Bref, les diverses rumeurs soufflent encore le chaud et le froid sur les marchés. Pour l’instant, ils tiennent le choc…Le CAC 40 bondit de 3,72% avec en ligne de mire, un nouveau palier, celui des 3 000 points.
Les valeurs financières sont dopées par l’espoir d’une éclaircie sur une résolution de la crise de la dette en Europe. BNP Paribas grimpe de 8,32% à 28 euros, Crédit Agricole 5,57% à 4,30 euros, Société Générale de 5,24% à 16,66 euros. Hors CAC40, Natixis tient le haut du pavé à la faveur d’un bond de 8,16% à 1,85 euro.
En tête du CAC40, Axa bondit de 8,75% à 9,62 euros. L’assureur a confirmé le départ du directeur des investissements Jean Sorasio.
Les grandes valeurs cycliques et celles liées aux matières premières s’inscrivent dans le rebond : CGG Veritas bondit 7,11% à 15,75 euros, Schneider Electric reprend 5,97% à 38,54 euros, Alstom s’octroie 5,53% à 23,87 euros, Saint-Gobain 5,63% à 28,82 euros.
STMicroelectronics avance de 4,47% à 4,46 euros. ST-Ericsson, la coentreprise du groupe franco-italien avec le suédois Ericsson, a nommé Didier Lamouche au poste de directeur général afin d’aider l’entité à se renforcer sur le marché en croissance des smartphones.
Air France-KLM progresse de 0,61% à 3,95 euros. Le plan de redressement de la compagnie aérienne se fera en deux temps, croit savoir La Tribune.
Casino monte de 4,45% à 62,84 euros. Bank of America Merrill Lynch a relevé le titre du groupe de distribution de « neutre » à « achat », tandis que Sanford C. Bernstein a porté son objectif de cours de 65 à 68 euros.
Gecina flambe de 7,12% à 57,78 euros. Une hausse à mettre au crédit de Société Générale qui est passé de « conserver » à « achat » sur la foncière.
Sur le marché des changes, l’euro se reprend (+1,18%) à 1,33815 dollar sous l’effet de rachats de découverts à la suite des rumeurs d’aide du FMI à l’Italie. La monnaie unique gagne 1% à 103,93 face au yen. Le billet vert oscille autour de l’équilibre à 77,68 face au yen. Du côté des matières premières, le WTI flambe de 3,13% à 100,01 dollars soutenu par les bons chiffres des ventes du « Black Friday » aux Etats-Unis. Tandis que le baril de Brent de la mer du Nord progresse de 2,24% dollar à 108,81 dollars. Le métal jaune reprend 1,45% pour se négocier à 1 716 dollars l’once.