Après avoir franchi ce seuil psychologique dès l’ouverture, le CAC 40 ne parvient plus à s’installer confortablement au dessus des 3 200 points. A la mi journée, l’indice vedette parisien préserve son avance avec un gain de 1,1% à 3 198 points. La bonne humeur sur les marchés est très loin d’être entamée malgré la contraction plus marquée que prévu de l’activité dans les services en zone euro pour le mois de novembre, annoncée dans la matinée. Loin de là, les investisseurs espèrent toujours une sortie de crise à la dette en zone euro à l’aube d’un sommet européen décisif censé apporter toutes les clés pour enfin résoudre cet épineux dossier qui secoue la région. A l’approche de chaque sommet, les marchés sont enthousiastes et fondent énormément d’espoirs dans une issue favorable mais au final, c’est souvent la douche froide… Et il y a encore des raisons d’être encore dubitatif, Paris et Berlin divergent encore sur le rôle que doit jouer la Banque centrale européenne et sur la manière de contrôler les budgets nationaux des pays de la zone euro. C’est dans ce contexte que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se rencontrent actuellement à Paris et afin de trouver un terrain d’entente pour que la zone euro ne tombe en rade... Le premier ministre italien, Mario Monti vient d’annoncer un super nouveau plan d’austérité et de relance qui prévoie 30 milliards d’euros d’économies et de recettes supplémentaires. Un nouveau tour de vis destiné à rassurer des marchés inquiets sur la situation transalpine. Et cette cure d’austérité est plébiscitée par les marchés puisque les taux italiens se sont détendus, le rendement du papier à 10 ans ressort désormais à 6,30% contre plus de 7% il y a encore quelques jours…
Le compartiment bancaire se distingue à la hausse : BNP Paribas, en tête du CAC bondit de 4,37% à 32,97 euros, Société Générale de 4,21% à 19,70 euros et Crédit Agricole de 4,15% à 5 euros. Axa reprend 3,16% à 11,42 euros.
EDF va investir 1,8 milliard d’euros dans une centrale thermique en Pologne. Alstom sera de la partie puisqu’il fournira le bloc usine de la centrale (chaudière et salle des machines). Le premier s’adjuge 1,11% à 20,11 euros, ralenti par une note de Morgan Stanley qui dégrade le titre à « pondération en ligne ». Alstom grimpe de 2,81% à 26,38 euros.
STMicroelectronics grappille 0,17% à 4,77 euros alors que Natixis a dégradé son opinion à « alléger » contre « neutre » précédemment.
Hors CAC, Recylex flambe de 11,94 % à 3,47 euros. Le groupe va se séparer de sa branche métaux spéciaux afin de se concentrer sur ses activités de recyclage de plomb, zinc et plastique.
Technicolor s’adjuge 6,15% à 1,33 euro suivi d’Eiffage qui reprend 5,82% à 18,72 euros et TF1 en hausse de 5,63% à 7,92 euros.
Sur le marché des changes, l’euro se raffermit à 1,3448 face au dollar et progresse de 0,51% à 104,96 face au yen. Le billet vert est stable à 78,037 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le Brent reprend 0,76% à 110,78 dollars tandis que le WTI est en hausse de 0,70% à 101,67 dollars. Une hausse favorisée par le regain de tensions entre Téhéran et les capitales occidentales accentuant les risques d’interruption des livraisons en provenance d’Iran, cinquième exportateur mondial de pétrole. Le métal jaune est stable à 1 745 dollars l’once.