Esker est un éditeur lyonnais de logiciels, qui propose des solutions destinées au traitement automatique des fax, à la diffusion électronique de supports papier. Le groupe avait fait ses débuts sur le compartiment C de NYSE Euronext pour ensuite être transféré sur le marché Alternext depuis un peu plus d’un an. L’entreprise souhaitait à l’époque profiter de conditions plus adaptées à son statut de PME sur ce segment…
Esker en chiffres ça donne quoi ? Les dernières ventes livrées par le groupe sont solides : + 20% à taux de change constant au troisième trimestre 2011 et de +17% à taux de change courant par rapport au même trimestre de l'année précédente. Elles sont ressorties à 9 millions d’euros rien que sur la période.
Les solutions de dématérialisation constituent le principal relais de croissance d’Esker (+ 27 % sur le trimestre), surclassant largement le pôle Host Access (+ 12 %) et la branche serveurs de fax, dont les facturations reculent de 8 %.
Esker ajoute que ce trimestre s'est caractérisé par un nombre record de signatures. « Deux tiers d`entre elles ne figurent pas dans le chiffre d`affaires de ce trimestre et laissent augurer d`un bon dernier trimestre et surtout d`un très bon début d`année 2012 ». D’autant plus que 70% des ventes son récurrents. Une performance qui permettra à Esker d'afficher une croissance supérieure à 10% en 2011 par rapport à 2010 à taux de change constant. « Ce chiffre d'affaires en progression, combiné à une faible évolution des dépenses, permettra de dégager un résultat d'exploitation en forte progression par rapport à 2010 » avait indiqué le groupe à l’occasion de sa dernière publication périodique fin octobre.
Même cofinance affichée concernant la rentabilité. La société affirme que le bénéfice opérationnel du troisième trimestre est en « forte progression » sur un an et « supérieur à chacun des deux trimestres précédents ». Au premier semestre, le spécialiste de la dématérialisation enregistré un doublement de son résultat d’exploitation, à 1,37 million d’euros, et une hausse de 16 % de son bénéfice net, à 1,02 million d’euros.
Vendredi dernier, Esker avait annoncé avoir été retenu par Eurisk, une société spécialisée dans l`expertise construction, pour externaliser la fabrication et le postage de l`ensemble de ses courriers, soit près de 24.000 plis par mois, dont environ 8.000 recommandés.
Ce matin, on apprend que l`Association Nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion, a choisi les solutions SaaS d’Esker pour automatiser et externaliser l`envoi de ses appels à cotisations et rappels de paiement, soit près de 8.000 courriers en 2011.
Avant la mise en place de la solution Esker, la DFCG envoyait ses appels à cotisations manuellement. Le travail de trois personnes au sein du service administratif, aidées par deux ou trois intérimaires pendant deux jours, était nécessaire pour gérer l`envoi par courrier des 3.000 appels à cotisation.
Esker a énormément d’atouts dans sa manche : un horizon dégagé grâce à de solides perspectives. La récurrence des revenus y contribue fortement… Le lyonnais table sur une croissance de l’ordre de 10% sur l’ensemble de l’exercice 2011. La rentabilité est au rendez-vous puisqu’Esker arrive à contenir ses charges parallèlement à un chiffre d’affaires toujours en nette progression. Le groupe est fort d’une solide assise financière et affiche une trésorerie de près de 10 millions d’euros (9,7 millions d’euros) à fin septembre, ce qui est un point fort pour une petite société comme Esker. Par ailleurs, le groupe trouve grâce aux yeux des ses actionnaires qui ont eu le droit à une petite surprise en juin dernier. Esker avait en effet décidé de distribuer un dividende de 8 cents par action au titre de l’exercice 2010, augmenté de 3 cents par rapport à la proposition initiale. Le titre a plutôt bien résisté à la débâcle boursière en affichant un gain de 23% en trois mois… Attention tout de même pour ceux qui souhaitent jeter leur dévolu sur cette belle société, les volumes traités sont faibles, caractéristique propre aux small caps, ce qui peut apporter son lot de surprises en période de forte volatilité…