Nous sortons Suez Environnement de notre watch list en raison de son exposition trop importante au marché européen (75% de son CA), une région du globe qui pourrait basculer en récession.
Le contexte économique morose va en effet affecter son activité la plus cyclique, le traitement de déchets industriels. Un immense défi pour le groupe puisque le traitement des déchets génère environ 40% de son EBITDA, d’autant plus que son autre activité, la gestion de l'eau, ne sera pas épargné par le contexte.
En effet, la crise des dettes publiques pousse les collectivités locales à accroître d’une part leurs pressions sur les prix, et d’autre part à remettre en jeu les contrats signés (notamment pour les villes de Bordeaux et Marseille). Nous craignons que Suez Environnement soit contraint de réviser en baisse ses objectifs à l'horizon 2013. Malgré une valorisation très attractive, le titre se paye 10,5 fois les résultats attendus en 2012, contre une moyenne historique de 14,6, nous préférons attendre une embellie sur le front de la croissance européenne avant de repasser à l’achat sur le dossier.