L'assemblée générale des actionnaires de la banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS) a approuvé à plus de 99% des voix l'attribution d'une « giga-méga » -rémunération de neuf millions d'euros, à son PDG Stephen Hester. Une rémunération qui inclut 1,2 million de livres de salaire, plus une prime annuelle de 2 millions, et une prime de performance d'une valeur potentielle de 4,5 millions de livres, qui sera versée en actions.
Cela avec la bénédiction de l'Etat britannique qui a dû injecter des dizaines de milliards d'euros dans le groupe bancaire durant la crise financière pour lui éviter la faillite, ce qui a permis à RBS, au lieu de déposer le bilan, d’accuser la pire perte nette de l’histoire britannique, avec 24,1 milliards de livres.
Ce même Etat qui détient encore 84% du capital du groupe, et qui avait érigé la limitation des primes, salaires, et autre bonus versés aux banques sauvées de la faillite avec de l'argent public en figure de prou de la nouvelle gouvernance du système bancaire. Un marqueur politique fort que le gouvernement britannique s’est résolu à abandonner, non sans contrepartie. Désormais, les banques seront dans l’obligation de financer l’économie en prêtant de l’argent, en d’autre terme de faire leur métier. Mieux encore, elles ont finalement accepté de prêter 10 milliards de livres supplémentaires aux entreprises cette année, portant le total à 190 milliards de livres.
Un grand bravo au G20 qui a vraiment brisé la spéculation, les bonus et les paradis fiscaux