La zone euro étudie l'option d'un rééchelonnement de la dette grecque, sur une base volontaire de la part des créanciers, mais veut éviter que les marchés ne l'interprètent comme une restructuration, a indiqué vendredi la Commission européenne.
"Nous avons discuté ces derniers jours d'une initiative du style de celle de Vienne", où les banques créancières de la Roumanie s'étaient engagées en 2009 à maintenir leurs prêts arrivant à échéance à ce pays, confronté alors à une grave crise, a indiqué vendredi Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn.
"Dans ce contexte, nous avons aussi examiné la faisabilité d'une rééchelonnement volontaire de la dette, ou reprofilage", de la dette, a-t-il poursuivi.
Il a toutefois insisté sur le fait que cela s'entendait "bien sûr à la condition, extrêmement importante, que ceci ne crée pas un événement de crédit", à savoir "une restructuration de dette", un principe auquel Trichet est très attaché. Car une restructuration serait considérer comme événement de crédit qui déclencherait les CDS et serait susceptible de créer la panique sur les marchés. Pour l’instant, plus que paniqués, les marchés s’agacent de la cacophonie sur ce dossier alors que Athènes doit faire face à des échéances importantes en juillet.