Alors que la bagarre pour la présidence du FMI semblait devoir se régler en tête à tête entre Christine Lagarde et Augustin Cartens, un troisième candidat s’est déclaré in extremis samedi soir, juste avant la clôture des inscriptions. Il s’agit de Stanley Fischer, gouverneur de la Banque Centrale Israélienne. Peut-il inquiéter Christine Lagarde, pour l’instant favorite ?
Malgré un CV remarquable, l’âge de Fischer 67 ans, risque d’être un obstacle à sa nomination. En effet, il dépasse de deux ans la limite d'âge fixée pour postuler à la tête du FMI. L'économiste indien Montek Singh Ahluwalia, 68 ans, avait déjà dû jeter l'éponge pour cette raison à la fin du mois dernier.
Autre inconvénient pour lui, sa nationalité israélienne, acquise en 2005 (alors qu’il est américain). En effet, les pays qui ne reconnaissent pas Israël risquent probablement de s’opposer à sa candidature.
Mais Stanley Fisher a dans sa botte un CV qui en fait le candidat idéal pour reprendre le poste de DSK. Actuellement gouverneur de la banque centrale israelienne,
La très bonne santé de l'économie israélienne, qui a traversé la crise quasiment sans encombre, est un élément qui devrait par ailleurs jouer en sa faveur.
De plus, en plus d’avoir occupé les fonctions de vice-directeur de la banque Citigroup et de président de Citigoup international, il fut vice-président et chef économiste de la Banque mondiale de 1988 et 1990. Surtout, il a occupé les fonctions de directeur adjoint du FMI de 1994 à 2001. Selon le Figaro, il est très apprécié par le staff du Fonds monétaire, où il est toujours surnommé «Stan»,