Le Fonds monétaire international exige que l'Union européenne fournisse un plan précis concernant la manière dont elle compte couvrir les besoins de financement de la Grèce, a rapporté le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Sans quoi, le FMI pourrait ne pas verser sa contribution financière, initialement prévue fin juin
Car un accord général pour fournir de nouveaux fonds à la Grèce, dont les détails ne seront précisés que plus tard, n'est pas suffisant. Certes, l'Union européenne prévoit qu'une partie des besoins sera couverte grâce à des réformes structurelles qui passe parla privatisation d'actifs détenus par l'Etat grec, mais le montant de ces opérations reste difficile à estimer. Parallèlement, il est prévu que les créanciers privés participent au plan sur une base volontaire en acceptant de souscrire de nouvelles obligations souveraines lorsque celles qu'ils détiennent seront arrivées à échéance. Mais puisqu'il s'agit d'une contribution sur la base du volontariat, son montant risque d'être minime, souligne l'article.
Une grande partie des besoins de financement devra donc être couverte par un nouveau prêt, probablement accordé par le Fonds européen de stabilité financière.
Pour l’heure, Athènes reste suspendue au versement de la prochaine tranche d'aide de 12 milliards d'euros dans le cadre du plan de soutien mis en place l'an dernier. Cependant, le FMI conditionne toujours son déblocage à de nouveaux progrès dans les réformes économiques en Grèce qui doit impérativement accélérer la privatisation de pans entiers de son économie. Cette nouvelle tranche serait composée de 8,7 milliards d'euros fournis par l'UE et de 3,3 milliards d'euros apportés par le FMI. Sans quoi Athènes, confrontée à des échéances de refinancement, risque la faillite dès le mois prochain. Dans ce contexte, le CDS à 5 ans de la Grèce bondit de 128 points de base, à 2025 points, un nouveau record. Parallèlement, le 2 ans grec s’installe confortablement au dessus du seuil des 27%, à 27.165%, signe de défiance des marchés qui rend le scénario d’une faillite de plus en plus crédible.