Après une réunion avec le ministère allemand des Finances, les représentants des institutions bancaires allemandes ont estimé que la proposition française concernant la participation du secteur privé pourrait servir de modèle à l'Allemagne. Réunis lundi à Rome pour discuter de la structure d'une participation "volontaire" des créanciers du secteur privé à un nouveau programme d'aide, les autorités européennes ont discuté de proposition française, selon laquelle les banques réinvestiraient la moitié des sommes remboursées par Athènes au titre des obligations arrivant à maturité. Selon Reuters, il semblerait que la proposition française de restructuration de la dette grecque offre deux possibilités pour les détenteurs d'obligations sur la période comprise entre juillet 2011 et juin 2014,
Un premier choix prévoit un financement à 30 ans pour la Grèce. Dans ce cas, les participants investiraient dans de nouvelles obligations d'Etat grecques un minimum de 70% du principal qu'ils auraient reçu en remboursement de leurs titres venant à échéance.
Les nouveaux titres auraient une durée de 30 ans et comporteraient une garantie via une structure spécialisée (SPV) "avec en collatéral des obligations à zéro coupon achetées auprès d'un ou plusieurs Etats, institutions supranationales ou agences européennes, notés AAA".
Selon la deuxième possibilité prévue par le plan, les participants investiraient un minimum de 90% ( un taux de 100% est souhaité ) du montant qu'ils recevraient dans de nouvelles obligations de l'Etat grec d'une échéance de cinq ans et portant un intérêt de 5,5%,
Le projet précise que pour que le plan puisse être avalisé, les agences de notation devront garantir qu'il ne reviendra pas à un défaut pour les obligations émises par l'Etat grec, actuelles ou à venir, car un événement de crédit, dans le jargon des agences de notations déclencherait les fameux CDS (Credit Default Swaps) l’assurance contre le défaut de paiement de l’émetteur.
Pour l’heure, il souffle un vent d’optimisme sur le marché qui veut croire à dénouement favorable concernant le vote du nouveau plan d’austérité. Le compartiment bancaire est à la fête. Société générale s’envole de 3.96%, Crédit agricole 3.63%, BNP s’adjuge 2.55%, Axa 2.46%