Les marchés sont focalisés sur la crise des dettes souveraines en Europe, et plus précisément sur les 350 milliards de dette hellénique dont le défaut menacerait la stabilité de la zone euro, mais ils ont une fâcheuse tendance à oublier que les Etats-Unis, n’ont toujours pas relevé le plafond de la dette fixé à 14 300 milliards de dettes.
A partir du 2 aout, la première puissance économique mondiale, si rien n’est fait, se retrouverait dans une situation délicate vis-à-vis de ses créanciers. Cette nécessité absolue de relever du plafond est instrumentalisée par les républicains pour faire pencher le rapport de force en leur faveur. Barack Obama tente depuis des semaines de trouver un compromis avec l’aile droite qui réclame des coupes budgétaires avant de voter le relèvement du plafond. Sauf que, les Etats-Unis jouent avec le feu. S&P a prévenu qu’elle cocherait, ni plus ni moins, la case « D » pour défaut sur la note souveraine américaine en cas de non relèvement du plafond. Moody’s dégraderait la note à Aa. Malgré ces menaces, qui ont tout de même fait grimpé les CDS de à 49 points de base, à comparer à un plus bas annuel à 20.8 en avril dernier. En revanche, le 10 ans est resté stable, à 3.1%, bien en dessous de sa moyenne historique à 4.07%