L'Europe, qui explore toutes les solutions pour voler au secours de la Grèce, plancherait sur la création d'une nouvelle taxe bancaire afin de sauver les finances de la Grèce. Selon Die Welt, cette nouvelle taxe sur les banques affecterait toutes les banques et "non seulement celles qui sont directement engagées en Grèce", précise le journal allemand.
Et la participation du secteur privé au sauvetage de la Grèce ne s'arrêterait pas là. Les banques seront par ailleurs mises à contribution pour racheter des obligations grecques, rappelle Die Welt. Le quotidien allemand évoque par ailleurs un scepticisme croissant au sein du Fonds monétaire international concernant l'opportunité de participer à un nouveau plan d'aide.
"Nombreux sont ceux au FMI qui en ont assez", explique le journal, citant des sources diplomatiques. Des représentants du FMI auraient de sérieux doutes sur la mise en œuvre complète du programme d'austérité de 78 milliards de la Grèce »
La réunion des ministres des finances jeudi prochain permettra de réfléchir également à l’option prônée par l’Allemagne, qui consiste à prélever une taxe sur les profits réalisés par les banques. Le fruit de cet impôt alimentera un fonds qui prendra en charge les aides aux établissements financiers du pays jugés stratégiques en cas de prochaine crise. Cette taxe devrait rapporter un peu moins d'un milliard d'euros par an au fonds et devrait faire rentrer dans les caisses 70 milliards d'euros.
Pour l’heure, le secteur bancaire reste sous pression, ne résistant pas aux incertitudes concernant les dettes souveraines en Europe. Société Générale recule de 3.5%, Axa -3.05%, BNP Paribas perd 1.97%, Natixis -0.99% Crédit Agricole recule de 1,27%.
La nervosité est toujours palpable sur les pays périphériques. Le 10 ans espagnol grimpe de 14 pdb pour s’inscrire 351 points, idem pour le 10 ans italien, en hausse de 11 points, à 317 points. Le 10 ans portugais culmine à 1154 points, en hausse de 11 points