Les CDS, ces fameux contrats d'assurance contre le défaut de paiement, considéré comme le baromètre de la peur progressaient nettement sur les Etats-Unis progressaient et atteignaient un nouveau plus haut sur la France.
Les "credit default swaps" (CDS) sur les Etats-Unis étaient à 57,55 points de base, ce qui signifie qu'il faut débourser 57.550 dollars par an pour assurer 10 millions de dollars de dette d'Etat américain à 5 ans.
Les CDS sur la France connaissaient eux un nouveau record historique à 157,49 points de base. Ils progressaient également sur l'Allemagne à 77,11 points de base, soit au-dessus des CDS sur les Etats-Unis.
En revanche, les CDS reculaient sur les pays les plus exposés à la crise de la dette en zone euro, faisant écho à la détente observée sur les marchés obligataires européens, après l'intervention de la Banque centrale européenne (BCE).
Cette dernière a prévu le rachat de titres de dette sur le marché secondaire, ce qui soulageait en premier lieu l'Espagne et l'Italie, qui concentraient les craintes de contagion ces dernières semaines.
Les CDS sur l'Espagne étaient à 337,21 points de base, ceux sur l'Italie à 330,22 points de base.
La pression baissait également sur la Grèce avec un CDS à 5 ans qui s’inscrit 1.792,57, le Portugal "905,85 et l'Irlande à 764,33.
L’action de la BCE a donc un effet proactif sur le marché obligataire européen, mais ces marges de manœuvre sont limitées. Il revient au FESF de jouer désormais ce rôle clef en rachetant sur le marché secondaire les obligations des pays en difficultés afin de dissiper tout risque de contagion.
Or, ce mécanisme de solidarité est doté d’une capacité de prêts de 440 milliards d’euros, insuffisant pour protéger l’Italie en cas de spéculation sur sa dette. José Manuel Barroso, Olli Rehn ont d’ailleurs plaidé pour une augmentation de sa taille afin de disposer d’une force de frappe suffisante, mais Berlin qui a toujours été réticente à l’idée d’une mutualisation des dettes publiques, s’y refuse. Dans un communiqué, l’Allemagne fait savoir « qu’il a été décidé que le FESF reste comme il est et qu'il garde le montant qu'il avait avant cette date le sommet européen exceptionnel du 21 juillet. »