Selon une enquête de Bank of America Merrill Lynch (BofA ML) auprès des gestionnaires de fonds l’appétit pour le risque est au plus bas depuis deux ans, avec une chute de l'indice de risque à 33, son plus bas niveau depuis mars 2009, tandis que les niveaux de trésorerie approchaient de leur plus haut de décembre 2008, à 5,5%.
Désormais, 30% des gérants affirment être surpondérés en cash tandis que les actions ont montré leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée.
L’enquête, reprise par AOF, précise : « Seulement 2% des gérants restent surpondérés sur les actions, contre 35% en juillet. Les pondérations des actions américaines ont connu leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée, passant de 23% à -1% ».
Parallèlement, alors que 29% des gérants américains prédisaient une économie plus forte en juin, ils sont désormais 29% à penser que nous nous dirigeons vers une récession mondiale, contre seulement 10% en juillet. Quant à la possibilité d'un autre cycle d'assouplissement quantitatif, 60% des sondés estiment que la Fed pourrait y recourir si l'indice S&P 500 atteint 1.100 points. Le mois dernier, seulement 28% des gérants américains croyaient qu'un niveau de 1.100 points, ou moins, serait le signal d'un troisième tour d'assouplissement quantitatif (QE3).
Le 9 aout dernier, le S&P 500 a, a reculé jusqu’aux portes des 1 100 points, à 1.117,62 après que l'agence Standard & Poor (S&P) a abaissé la cote de crédit du pays.
Sur le thème de l'Europe, Patrick Schöwitz, stratégiste actions européennes chez Merrill Lynch, juge que les eurobonds sont "la solution du big bang que tout le monde attend".
Par ailleurs, 43% des gérants de fonds considèrent maintenant que l'or est surévalué, soit le consensus le plus large jamais enregistré sur ce sujet. Les banques restent le secteur le moins populaire, suivies par le commerce de détail et les services financiers.