La Grèce est incapable de tenir ses objectifs de réduction des déficits en raison de l’enlisement de l’économie dans la récession. Celle ci sera cette année plus grave que prévu
Après une contraction de 3.5% en 2010, le Produit intérieur brut (PIB) devrait poursuivre sa chute et reculer d’au moins 4%, en 2011 contre -2% attendus jusqu'ici. L’aggravement de la crise de l'économie grecque déficit public, due en partie au plan drastique d’austérité, empêche Athènes de respecter ses engagements auprès de la Troika.
Dans ce contexte, le déficit de la Grèce devrait atteindre 8,8% du produit intérieur brut en 2011, alors que le gouvernement devait le ramener cette année à 7,6%, rapporte le quotidien grec Kathimerini.
Le journal qui cite des sources anonymes, ajoute que le ministère grec des Finances et les représentants de la "troïka" - le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne - ont revu à la hausse leur prévision de déficit en raison de l'aggravation de la récession que traverse le pays et du retard pris dans l'application des réformes structurelles.
Selon Kathimerini, la troïka a du mal à faire un rapport positif sur la réalisation des objectifs fixés à la Grèce. Le déblocage d'une sixième tranche d'aide dans le cadre du plan de soutien mis en place l'an dernier pour la Grèce dépend de l'avis que rendra la troïka sur les progrès accomplis par Athènes.
Les inspecteurs du FMI, de la BCE et de la Commission européenne sont arrivés à Athènes en début de semaine et devraient faire connaître leur verdict mi-septembre.