Le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A a reculé de 14 400 en juillet. Ce recul, pour la deuxième fois consécutive,est le plus important depuis février 2008. Un bémol cependant, toutes catégories confondues, le chômage ne diminue pas, mais s’est quasiment stabilisé. Rappelons que le nombre de chômeurs s’élève tout de même à 2,676 millions, soit une progression de 5,4% sur l’année.. Cette baisse du chômage a profité avant tout aux jeunes dont le taux a reculé de 2,8% sur le mois. Par contre, le chômage des 50 ans et plus s’envole. Entre mars 2009 et mars 2010, il a bondit de 21,2%. Ainsi, le taux d’emploi des seniors reste très en dessous de la moyenne européenne à 38 ,9% contre 46% pour nos voisins européens.
…dont les disparités sont de plus en plus criantes. D’un coté, la santé presque insolente de l’Allemagne, qui prédit une croissance a 3%, soutenue par les exportations et sa demande intérieure et en profite pour annoncer un déficit public pour 2012 sous le seuil des 3%, en conformité avec Maastricht. De l’autre coté, les mauvais élèves, baptisé les PIGS, c’est-à-dire, Portugal, Irlande, Grèce et Espagne, dont la dette publique atteint des sommets. L’irlande qui a par ailleurs vu sa note dégradé d’un cran par l’agence Standard and Poor’s. La zone euro fait le grand écart, ce qui se répercutent sur les taux obligataires européens.
Les statistiques américaines médiocres sur les commandes de biens durables et sur le secteur immobilier ont provoqué le repli des bourses européennes, à l’image de Paris qui a cédé hier 1,17% et qui reste sous le seuil des 3500 points, au plus bas depuis 2 mois. Les places financières broient du noir face aux craintes des investisseurs sur la vigueur de la reprise économique.
Les investisseurs se reportent sur les valeurs refuges. L’once d’or, suscite un regain d’intérêt, qui se traduit par une envolée des volumes de l’ordre de 35% et parallèlement par une hausse des cours. Aujourd’hui à 1240$, on se rapproche du record historique à 1270 le 21 juin dernier, en pleine tourmente grecque.
Autre valeur refuge, le yen, qui s’envole également face au billet vert, au grand dam des autorités japonaises.
Une devise forte, et une économie qui montre des signes de faiblesse, une dette publique qui culmine à 200% du Pib ce qui incitent à la prudence. Et pourtant, le yen est toujours considéré par les investisseurs comme l’une des devises les plus sures au monde, d’où son envolée.
L’agenda portera sur la volatilité des taux de change, en particulier sur la nécessité d’assouplir la parité du yuan, la monnaie chinoise avec les autres devises et d’autre part, de réduire les réserves de changes afin de garantir plus de stabilité sur l’évolution des parités. Nicolas Sarkozy a ajouté qu’il était nécessaire de réduire la domination du billet vert et indique qu’une meilleure coordination économique était la clef pour réduire la volatilité sur le marché des changes.