Mardi 06 septembre

Selon Reuters, des responsables de la zone euro doivent étudier les options disponibles pour réaliser des injections de capital dans les banques européennes en difficulté, alors que les inquiétudes autour de la Grèce et de la solidité du secteur financier européen s'intensifient.

Ces échanges font suite à une passe d'armes opposant depuis la semaine dernière la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde et plusieurs responsables européens sur la nécessité ou non de renforcer le capital des banques européennes

Selon une source citée par Reuters qui préfère garder l’anonymat, "Ils discutent d'une participation publique parce que les conditions de marché pour lever des capitaux pour les banques sont pires que ce qu'elles étaient", a expliqué la source.

Le président de l'Autorité bancaire européenne, Andrea Enria, qui participe à la réunion, devait à cette occasion renouveler son appel à soutenir les banques ayant une forte exposition à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal, les trois pays bénéficiant d'un plan d'aide.

Mais l'appétit des autorités publiques européennes pour de telles interventions reste maigre, de nombreux pays insistant sur le fait que les résultats des stress tests bancaires publiés en juillet n'ont mis en évidence qu'un besoin de capital de 2,5 milliards d'euros pour l'ensemble des 90 banques testées.

Ces chiffres contrastent fortement avec ceux du Fonds monétaire international, qui estime que les établissements européens pourraient avoir besoin d'une enveloppe allant jusqu'à 200 milliards.

Les banques payent le prix de leur manque de transparence. Puisqu’on ne sait pas à quelle hauteur elles sont exposées aux dettes souveraines italiennes, espagnoles, le marché doute de leur solidité. Alors que les négociations avec la Troika sont interrompues en Grèce car Athènes est incapable d’atteindre ses objectifs de réduction de déficit, Angela Merkel prévient que la prochaine tranche d’aide pourrait ne pas être versée si aucune avancée majeure n’a été trouvé. Résultat, le 2 ans grec s’envole au delà des 50%. D’après le niveau affiché par les CDS — et les rendements des “papiers courts” la décote réelle est supérieure à 50%. Cela en dit long sur la valeur marché de la dette grecque. Pour les détenteurs, cela correspond à une perte potentielle se situant entre 160 et 200 milliards d’euros. Or les 350 milliards émis par Athènes ne subissent encore qu’une décote officielle limitée à -21% (soit -70 milliards).

Les banques poursuivent leur descente aux enfers. Société générale plonge de -5.93%, BNP -4.57%, Crédit agricole -5.32%

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