Le ministre italien des Finances Giulio Tremonti s'est entretenu avec le fonds souverain chinois et d'autres responsables de ce pays pour convaincre Pékin d'acquérir des montants importants d'emprunts d'Etat italiens.
. L'Italie qui a prévu d’émettre pour 7 milliards d’euros d’obligations à long terme cherche actuellement des moyens de satisfaire ses besoins de financement sans payer de des taux d’intérêts prohibitifs et se sortir de la crise de la dette de la zone euro.
G.Tremonti a donc rencontré une délégation de responsables chinois la semaine dernière, dont faisait partie Lou Jiwei, patron de China Investment Corp., pour évoquer un éventuel rachat par le fonds souverain d'obligations d'Etat italiennes
A ces discussions ont également pris part l'ambassadeur de Chine en Italie, Ding Wei, et des représentants du SAFE, l'organisme chinois de régulation des devises étrangères, et de Cassa Depositi e Prestiti, un véhicule d'investissement contrôlé par l'Etat italien.
A ce stade, il est difficile de dire si ces discussions conduiront à des achats substantiels d'emprunts d'Etat par Pékin, mais cette hypothèse a servis de prétexte à Wall street pour terminer dans le vert.
Un achat massif de dette européenne par un fonds souverain Chinois parait crédible dans la mesure où la Chine serait perdante si l’Europe entrait en récession. De plus, la Chine a peu de flexibilité au niveau de sa politique intérieure (tensions inflationnistes qui restent fortes) et reste dépendante du dynamisme des échanges commerciaux. Enfin, la Chine tente depuis le début de l’année de réduire son exposition au dollar. La diversification de ses avoirs de changes est une priorité pour l’empire du milieu, d’où l’intérêt de procéder à des rachats d’obligations italiennes.