L’Italie a emprunté 2.620 milliards d’euros aujourd’hui sur les marchés avec des taux d’intérêts qui n’avaient jamais été aussi élevés depuis la création de la monnaie unique.
L’adjudication qui se décompose en trois tranches n’a pas rencontré un franc succès avec un bid cover ratio qui ressort en moyenne autour de 1.6. La première tranche dont la maturité arrive en février 2020 atteint 740 millions d’euros pour un taux d’intérêt qui s’inscrit à 5.49%. La seconde tranche, de 1.771 milliards d’euros arrivant à maturité en septembre 2020 est ressortie à 5.47%, une prime de risque très élevée mais qui a rencontré peu d’enthousiasme puisque la demande a été seulement1.48 fois supérieur à l’offre malgré des taux attrayants. Enfin la troisième tranche, arrivant à maturité en aout 2018 portait sur 688 millions d’euros, assorti d’un taux à 5.59%, un record pour une émission de long terme.
L’Italie n’avait jamais payé aussi cher pour financer sa dette ce qui souligne et matérialise l’aggravation de la crise souveraine. A titre de comparaison, la précedente adjudication qui a eu lieu le 14 juillet, et qui portait sur la même échéance était ressortie à un taux de 4.93%.Le taux de rendement s’est donc envolé de 67 BP en deux mois. La monnaie unique a par ailleurs accusé le coup, passant brièvement sous le seuil des 1.36 avant de revenir au contact des 1.3612.
Partant de ce constat, si on suppose comme l'écrivait la veille le FT que la Chine a participé massivement à l'adjudication, c'est d'autant plus inquiétant car les taux atteignent tout de même des records.