« Une recapitalisation des banques est nécessaire » selon Liikanen, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, car « c’est le moyen le plus efficace de rétablir la confiance dans le système financier », a –t-il estimé, et « même si ce processus ferait intervenir en premier lieu les actionnaires ».
E.Liikanen, qui est également gouverneur de la Banque de Finlande, a averti que les incertitudes accrues à l'égard de la reprise de l'investissement dans les pays européens en crise, conjuguées à une détérioration globale des perspectives de croissance, augmentaient le risque d'augmentation des pertes pour créances irrécouvrables.
"Pour que le ralentissement économique reste temporaire comme prévu, la confiance doit être renforcée rapidement. Dans le cas contraire, il y a un risque que l'économie s'enfonce dans une nouvelle récession", a ajouté E.Liikanen, qui présentait le rapport trimestriel de la Banque de Finlande sur la politique monétaire et l'économie internationale
Ce que M. Likanen ne dit pas et qui plaide pourtant pour une recapitalisation « substantielle » des banques, pour reprendre le terme de Christine Lagarde, c’est qu’une restructuration de la dette Grecque est indispensable et que les banques vont devoir prendre leur pertes. Par anticipation, les Banques ont passé des dépressions d’actifs avec une décote de 21%, mais celle-ci est largement insuffisante. Pour être crédible, la décote devrait se situer autour des 50% voir 60%, ce qui impactera d’autant plus leur niveaux de fonds propres, et par conséquent leur solidité. D’où l’importance d’une recapitalisation du secteur pour qu’il puisse prendre ses pertes sur la dette grecque sans mettre ne péril la stabilité et la solidité du système.