« Les banques européennes, et notamment françaises, n'ont pas besoin d'être recapitalisées et leur situation de liquidité est sous contrôle », a déclaré Frédéric Oudéa, président de la Fédération française bancaire et président-directeur général de Société Générale SA (GLE.FR), lors d'un entretien publié mercredi par Le Figaro.
Pourtant Société Générale et BNP Paribas chutent encore dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, pénalisées par les propos la veille de la Commission européenne, selon laquelle une nouvelle recapitalisation des banques européennes sera "peut-être nécessaire". BNP perd 5.12%, à 23.64 euros, tandis que Société Générale un peu épargnée, perd 1.92%, à 16.82 euros.
Pour Oudéa, président de la Société générale, les tests de résistance menés cette année qui n’ont pas pris en compte le scénario d’un défaut de payement d’un Etat membre, "ont démontré qu'un nombre restreint de petits établissements avaient un besoin immédiat de capitaux supplémentaires. Ce n'est pas le cas de la majorité des banques européennes, ni des banques françaises en particulier » Concernant l'éventuelle menace d'une crise de liquidités, il assure que la situation est "sous contrôle", même si elle n'est "pas optimale". Selon lui, "la place prise par les banques centrales dans le circuit ne doit pas être permanente. Il faut rétablir le fonctionnement normal des flux financiers, ce qui suppose de casser l'effet de contagion psychologique qui est aujourd'hui à l'œuvre et de rétablir la confiance du reste du monde à l'égard de l'Europe".
Le dirigeant plaide ainsi pour une mise en œuvre rapide du plan du 21 juillet en faveur de la Grèce.