Sept pays du G20, à savoir l'Australie, le Canada, l'Indonésie, la Grande-Bretagne, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud, ont cosigné une lettre adressée à Nicolas Sarkozy, dans laquelle ils évoquent la crise économique et financière.
Selon eux, beaucoup d'économies avancées auront des difficultés à sortir de la récession. «Nous n'avons pas encore maîtrisé les défis de la crise et les déséquilibres mondiaux augmentent encore», préviennent-ils. Les sept leaders estiment qu'il faut prendre des initiatives pour «accroître la demande mondiale sans créer de déséquilibres insoutenables».
Concernant la zone euro, en particulier, les gouvernements et institutions «doivent agir rapidement pour résoudre la crise». Plus généralement, ce courrier prône «des marchés ouverts, une souplesse accrue des changes», tout en conseillant de «s'abstenir de toute dévaluation compétitive».
Geithner, secrétaire américain au trésor, et invité à la réunion de l’écofin la semaine dernière admet « l'Europe et l’euro sont menacés par la crise des dettes souveraines » car sans renforcement des dispositifs de secours européens, les plans de sauvetage échoueront ».
Par ailleurs, une étude de la Banque centrale européenne (BCE) co-rédigée par Jürgen Stark, qui a depuis quitté ses fonctions a mis le feu aux poudres, faisant décrocher l’euro au plus bas de 7 mois face au dollar, nettement sous 1.35, à 1.345.
Dans cette étude on peut lire que la monnaie unique européenne est en danger en raison des dépenses incontrôlées des Etats de la zone euro et de la crise de la dette qui en a découlé.
Certains propos, particulièrement alarmistes indiquent que "Les déséquilibres budgétaires en très forte hausse dans la zone euro dans son ensemble et la situation extrême de certains pays pris individuellement risquent de saper la stabilité, la croissance et l'emploi, de même que la pérennité de l'Union économique et monétaire (UEM) elle-même ».
L’absence d'avancées concrètes sur le dossier grec, le spectre d’une contagion ou d’une implosion de la zone euro affolent les marchés. Paris recule de 4.64%, à 2798 points.
Alors que la Réserve fédérale américaine a dressé un tableau noir de l'économie des Etats-Unis, jugeant que la reprise économique était "lente" et menacée par des "risques importants", Wall street est attendu en forte baisse. Le Dow Jones devrait céder 2.68%, à 11 124 points, Le S&P -2.45%, à 1134 points.
