Le G20 s'est engagé à prendre des mesures "fortes et coordonnées" pour stabiliser le système financier et soutenir la croissance, tandis que ses membres appartenant à la zone euro ont promis d'agir pour "maximiser" la capacité d'intervention du fonds de sauvetage de la région afin de prévenir une propagation de la crise.
Le groupe a ajouté qu'il s'assurerait que les banques soient capitalisées de manière appropriée et disposent d'un accès suffisant au financement, et que les banques centrales resteraient prêtes à leur fournir des liquidités, le cas échéant.
La zone euro devrait mettre en place les changements nécessaires pour accroître les moyens d'action du Fonds européen de stabilité financière afin de répondre à la contagion".
Si cet engagement n'a pas été clairement énoncé, les responsables de la zone euro avaient auparavant déclaré qu'ils allaient envisager un "effet de levier" pour le FESF de façon à démultiplier sa capacité d'intervention, comme le préconisait Timothy Geithner.
Le G20 a par ailleurs observé que la politique monétaire maintiendrait la stabilité des prix et continuerait à soutenir la reprise économique, tout en répétant qu'une volatilité excessive sur les marchés des changes était préjudiciable à la stabilité économique et financière.
Lors d'une conférence de presse organisée après la diffusion du communiqué, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a affirmé que les banques européennes n'avaient pas besoin de se soumettre à une nouvelle série de tests de résistance.
C.Noyer a également estimé que les banques françaises devaient faire encore plus d'efforts en matière de transparence, même si le seul moyen de rassurer les marchés et de mettre fin aux forts mouvements de leur cours de Bourse serait de prouver qu'elles peuvent même parfaitement résister à une dépréciation allant jusqu'à 100% sur leurs actifs grecs.
Le ministre français de l'Economie François Baroin a appelé à la solidarité entre les zones économiques, suggérant que les grandes économies de la planète sont si étroitement liées qu'il faut qu'elles s'entraident les unes les autres.
F.Baroin a souligné que le fait que le G20 s'est mis d'accord sur un communiqué - dont la publication, à l'origine, n'était pas prévue - attestait de la gravité de la situation et de sa détermination à agir pour éviter une aggravation des risques liés à la dette souveraine.