Selon le Journal du dimanche, le gouvernement a proposé à BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et Crédit Mutuel, de les renflouer à hauteur de 10 à 15 milliards d'euros pour renforcer leurs fonds propres.
Plusieurs options auraient été envisagées pour procéder à ce renflouement, depuis le prêt simple jusqu'à l'émission d'actions de préférence (titres privés de droit de vote) assorties de warrants (options d'achats), ce dernier mécanisme permettant de réaliser une plus-value en cas de hausse du cours de Bourse pour celles des banques qui étaient cotées.
D'après le JDD, ce plan aurait été concocté en priorité pour la Société Générale, la plus malmenée en Bourse. Son PDG, Frédéric Oudéa, aurait accepté le plan soumis par l'Etat, "à condition que toutes les banques soient concernées, pour éviter d'être stigmatisé".
"Il n'y a aucun plan. Et d'ailleurs nous n'en avons pas besoin", a déclaré le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, ajoutant que les banques françaises "ont une base de capital importante, comparable à celles des autres banques européennes, et elles sont rentables ».
Du coté des banques, les dirigeants martèlent qu’ils n’ont pas besoin de l’aide de l’Etat et qu’ils respecteront les critères de Bale III sans faire appel aux marchés.
La réaction des marchés ne se fait pas attendre. Après une ouverture en nette baisse, le secteur repasse en territoire positif. Les marchés semblent anticiper que l’Etat interviendra pour renflouer les banques en cas de besoin. BNP s’envole 3.36%, à 26.17 euros, Crédit agricole prend 2.58%, 4.54 euros, Société générale s’adjuge 1.77%.