Mardi 04 octobre

Il règne sur les marchés comme un parfum de tragédie grecque. Une situation désespérante pour les marchés et les investisseurs, comme pour les Athéniens.

Le gouvernement grec, contraint par la Troïka d’enchainer les plans d’austérité plus drastiques les uns que les autres, a annoncé hier de nouvelles mesures destinées à économiser 6.6 milliards d’euros. L’une des mesures retenues consiste à mettre au chômage technique, avec un salaire réduit de 60%, quelques 30 000 fonctionnaires. Tout ça pour économiser 300 millions d’euros.

Pas étonnant que la Grèce entre dans sa quatrième année de récession avec un repli du PIB de 5.5% en 2011 ce qui diminue d’autant les recettes fiscales. La leçon est simple à retenir. Trop d’austérité tue l’austérité et provoque l’effet inverse.

D’ailleurs on ne voit pas trop comment la Grèce pourrait atteindre ses objectifs de réduction des déficits. Par ailleurs, la dette étant une donnée relative, calculée en fonction du PIB, (qui pour sa part se contracte), il est impossible mathématiquement qu’Athènes puisse atteindre ses objectifs, fixés par la Troïka.

C’est donc sans surprise qu’on apprenait la veille que le déficit public devrait s’inscrire à 8.5% en 2011 contre un objectif de 7.6% prévu initialement.

Or, ce respect des objectifs est la condition sine qua non du versement de l’aide financière, à commencer par la 6ème tranche vitale de 8 milliards. Et le temps presse car d’importantes créances se profilent à la mi octobre.

Or quelles avancées ressortent de la réunion de l’Eurogroupe ? Que le versement sera repoussé au mois de novembre ! Soit ils n’ont rien compris au film, ou alors l’Europe commence à réfléchir à une restructuration plus musclée. En effet, le deuxième plan de sauvetage élaboré le 21 juillet dernier prévoyait que les banques passent en dépréciation 21% du montant de leurs créances, mais on évoque désormais une décote ("haircut") bien plus importante, de l'ordre de 50%.

Si pour l’instant ce ne sont que des bruits de couloirs, les européens commencent à prendre conscience que « des initiatives doivent être prises pour réduire le fardeau de la dette grecque et la priorité pour les dirigeants politiques européens est de mettre en place des mesures de protection destinées à éviter une contagion », selon le ministre suédois des Finances, Anders Borg. Pourtant, aucune décision n'a été rendue concernant la démultiplication de la force du Fonds, le bouclier anti contagion.

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