Le rôle du FESF fait débat au sein de l’eurozone. Et il semblerait que les prérogatives du FESF soient élargies. Outre la question de l’effet levier, le FESF pourra racheter des obligations de dettes souveraines sur le marché secondaire. Le FESF remplacera la BCE qui a relancé son programme de rachat d’obligations cet été, en rachetant notamment des obligations espagnole et italienne qui suscitait la défiance des investisseurs. En revanche, le FESF ne pourra intervenir que sur le marché secondaire. En ce qui concerne le marché primaire, le FESF pourra racheter des obligations des pays périphériques, mais uniquement de ceux qui reçoivent déjà une aide du FMI et de la commission européenne, l’Espagne et l’Italie ne seraient donc pas concernés.
Par ailleurs, le FESF pourra vendre ses obligations sur le marché secondaire, perçu comme moins attractive dans la mesure où cela conduit à une hausse des taux, ou bien conserver les obligations jusqu’à maturité, mais cela restreint d’autant plus les moyens financiers dont il dispose. Troisième option, le FESF pourrait revendre ses obligations au pays émetteur, une bonne idée en théorie mais la plupart des pays ayant reçu un plan d’aide ne seront pas en mesure de racheter leurs obligations souveraines dans les années qui viennent. La quatrième option, encore en débat autoriserait le fonds à émettre ses propres obligations, ce qui permettrait aux banques commerciales de se recapitaliser en s’endettant directement auprès du FESF.
Les négociations battent son plein, mais aucun accord n’a pété trouvé pour l’instant d’après le ministre allemand des finances.
Sur la nouvelle, l’euro s’est littéralement envolé contre le dollar, passant de 1.3672 au plus bas ce matin, à 1.3842 au plus haut. .