Le ministre allemand des finances Wolfgang Schaeuble a déclaré qu'il y avait un accord total entre la France et l'Allemagne sur la question du Fonds européen de stabilité financière. Il a affirmé pour la seconde fois cette semaine qu'il n'était pas question de donner un effet de levier au FESF par le biais de la Banque centrale européenne.
N’en déplaise à M.Schaeuble, les divergences apparentes entre Paris et Berlin s’amplifient. A trois jours de ce rendez-vous qualifié de "crucial" par Bruxelles et Paris, mais qui ne sera qu’une étape clef pour Berlin, la zone euro est à nouveau divisée. La veille le ministre français des Finances, François Baroin, a déclaré que la France estimait que la meilleure solution pour optimiser la capacité d'intervention du FESF était de lui accorder une licence bancaire. Cela lui permettrait d'emprunter des fonds auprès de la BCE en apportant des titres de dette souveraine en garantie, et d'accroître ainsi sa propre capacité de prêt.
Mais l'Allemagne et la BCE continuent de s’opposer à cette idée. Berlin cherche d'abord à limiter l'augmentation de la capacité d'intervention du FESF, à 1000 milliards, alors que d'autres scénarios sur la table des discussions évoquent un montant de plus du double.
De son coté, la Commission européenne a exhorté au compromis sur la crise de la dette alors que les difficultés s'accumulent en vue du sommet européen de dimanche. La troïka est divisée sur la question du versement de la tranche d’aide à Athènes, on ne sait pas non plus à quelle hauteur les banques seront recapitalisées. M. Schäuble a évoqué un montant de 1.000 milliards d'euros, selon la presse allemande.