Fitch a suggéré vendredi que la Banque centrale européenne devait jouer un plus grand rôle dans la résolution de la crise de la dette de la région.
"Le FESF [Fonds européen de stabilité financière] n'a pas une taille suffisante", a estimé le responsable des notes de crédit des dettes souveraines, David Riley lors d'une conférence. "La BCE est le seul prêteur en dernier ressort qui soit crédible".
Il a ainsi appelé la BCE à intervenir autant que nécessaire pour éviter une crise du crédit dans la zone euro alors que la réticence des banques à se prêter entre elles a conduit la BCE à offrir des prêts d'urgence à plus long terme. La banque centrale a également racheté des obligations de pays qui n’ont pas eu recours à l’aide du FMI et de l’UE, notamment en rachetant de la dette espagnole et italienne sur les marchés secondaires pour empêcher que ces pays connaissent des problèmes de financement.
A quelques heures du sommet, Fitch croit « fermement que l'Espagne et l'Italie sont solvables, mais qu'il pourrait y avoir des difficultés en termes de liquidités", a affirmé D.Riley.
D.Riley a également noté que la perte par l'un des principaux créanciers du FESF de sa note triple A aurait des conséquences sur la propre notation du fonds, mais que la note de la France n'était pas menacée.
"Nous avons déjà confirmé la note triple A de la France avec une perspective stable. Nous pensons que la France fait de bons progrès en termes de budget et n'estimons pas sa note menacée", a-t-il expliqué.