Utiliser le Fonds européen de stabilité financière comme assureur des émissions de dette souveraine lui donnerait cinq fois plus de puissance de feu, a estimé le ministre de l'Economie François Baroin.
En revanche, comme le souhaite l’Allemagne, l’idée de transformer le FESF en banque a été abandonné.
F.Baroin a ajouté qu'un dispositif spécial, auquel serait apporté le soutien des créanciers privés, pourrait être créé au sein même du FESF.
Le ministre qui se dit "convaincu" qu'un accord global serait trouvé d'ici mercredi devrait comprendre une recapitalisation des banques de la région.
Les banques françaises utiliseront leurs propres ressources pour atteindre l'objectif d'un ratio de fonds propres durs, ou "core tier 1", de 9% d'ici juin 2012 et ne devraient pas avoir besoin de fonds publics, a précisé le ministre.
Plus précisément les banques auront le choix entre valoriser leurs dettes souveraines à la valeur du marché ou respecter un ratio plus élevé de 9.5%. D’autre part, les montants astronomiques évoqués par les experts ont été revu à la baisse, désormais c’est plutôt le chiffre de 108 milliards qui est évoqué. Pour l’heure, on ne connait par la répartition de cette somme par pays et par établissements. Une chose est sure, la décote sur la dette grecque sera d’au moins 50% et toutes les institutions devront y participer sans que cela fragilise leur solvabilité.